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474 INSCRIPTION DE SAB1NIUS AQUILA. que de 550. Ce commandement était un honneur fort grand. Les cohortes étaient commandées par les tribuns militaires sous les ordres du consul. Ces tribuns militaires avaient ordinairement une ou deux cohortes sous leurs ordres, et chée à une perche. La légion était alors de 3,000 fantassins et 300 cava- liers. Ce nombre augmenta dans la suite. Sous les consuls, elle fut longtemps de 4,000 à 4,200 fantassins et 300 cavaliers. Vers l'an de Rome 412, elle était à 5,000 fantassins. Sous Jules César, en Gaule, ses légions étaient à peu près du même nombre. Sous Auguste, elle fut portée à 6,000 fantassins et 726 cavaliers. A sa mort, elle fut réduite à 5,000 fantassins et 600 cavaliers. Sous Tibère, 6,000 fantassins et 600 cavaliers. Sous Septime Sévère 5,000 fantassins, et sous ses successeurs elle rede- vint ce qu'elle était sous Auguste. La force de la légion a donc varié sui- vant l'époque. La division de la légion en dix cohortes est attribuée à Marius. Elle con- tinua d'être ainsi sous la république et sous les empereurs. La première cohorte était forte du double des autres et se composait de l'élite de la légion. Les neufs autres étaient égales en force. Chaque manipule avait pour chef un officier nommé ducentaire, la centurie était commandée par un officier nommé centurion. Chaque du- centaire avait donc sous ses ordres deux centurions, l'un prenait le titre de prior et l'autre de posterior. L'enseigne générale de la légion était l'aigle {aquila) portée sur une perche se terminant en plateau. Cette enseigne était confiée au centurion de la première centurie du premier manipule des triaires. Les vexilles (vexillœ) étaient les enseignes des cohortes. Elles se composaient d'une pique soutenant par le haut une traverse à laquelle était attachée une pièce d'étoffe ornée d'une broderie d'or, et portant inscrits le nom de la légion et le nombre de la cohorte. Plus lard, la pièce d'étoffe fut rem- placée par l'image d'un dragon. Les porte-étendards étaient appelés vexillarii. Les enseignes des centuries, signa, étaient une pique surmontée d'une main droite, ou d'une couronne, ou de la figure d'une divinité. Ceux qui les portaient étaient désignés sous le nom de signarii.