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122 ENTRÉE D'ANNE DE BRETAGNE A LYON.
sons à amasser lad. tapisserie (1) xx d. pour chacun, monte
vi s. viii d. — Plus pour leurs despens, iij s. iiij d. — Plus
pour rapporter et livrer lad. tapisserie iij s. ix d.
« Sensuyvent les parties que Gervais de Beaumont a four-
nies pour messieurs de la ville de Lion, à l'entrée de la
reyne, le 29 de mars 1499.
« Premièrement a fourny ledit pour auoir fait nectrer (2)
devant la porte de Bourgneuf, bien avant, de par le com-
mandement de messieurs ; qui coste, a deux gaignedeniers,
iij s. iiij d. — Plus en cordes perdues et por auoir tendu les
draps et la lappicerie à la porte de Bourgneuf, monte iii s.
— Plus en cloz el crosses perdus el rompus por lendre lesd.
cordes et lappisseries, iiij s. 2 d.—Plus en fil de polemar (?)
el v6 grosses espingles por attacher et pendre les draps en-
semble, monte vij s. iv d.—Plus pour huit gaignedeniers qui
ont apporté et retourné les draps chez les srs Pierre Renaud
et Laurencin, coste nj s. iv d.— Plus deux hommes qui mai-
derent à lendre lesd. draps et lappiceries et les garder lanl
paye que despens monte vj s. viij d.
« Je dessoubz signé ay receu des parties cy dessus escriples,
montant la somme de vingl et huit solz tournois, par les mains
de Mr le trésorier Jacques de Bailleux , aujourdhuy 3e da-
uril 1499. (Signé) G. de Beaumont.
Sensuit ce que jay baillé por le chauffaul de Bourgneuf. El
premyerement por 1ère pourter el raporter des tapiceries por
les gaignedeniers, iij s.—Plus Irois cens de clous et crochets,
(1) Pendant toute la durée du moyen âge, il n'était pas, clans les villes,
de solennité où l'on ne déployât aux fenêtres les riches étoffes, les ta-
pisseries dont on se trouvait être possesseur. On le faisait pour fêter
la journée, et aussi pour donner la meilleure idée que possible de sa
richesse et de son luxe. Les témoignages historiques de cet usage abon-
dent. (V. les Recherches sur les étoffes de soie de M. Francisque Michel).
(2) Nelloyer.