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                ENTRÉE D'ANNE DE BRETAGNE A LYON.                          119

   « Aux heraulx de la reyne, nommez Venues et Allebout,
ii escuz dor.—Aux valletz de pyé, nommez Navarricq, Janot,
PierrePerier, RudreelLoys, iiij escuz dor(l).—Aux huissiers
de chambre, nommez Cansquoit et son compaignon, ii escuz
dor. — Aux forriers nommez Argouges et Eslienne son com-
paignon, ii esc. dor. — A Michellel le portier i esc. dor. (2),
A maistres Nicolas (3) et Jehan de Saincl Priest, pour la
taille et façon des pourtrailz de molles (4) faiz pour la mé-
    (1) Voir ce que nous avons dit plus haut de la valeur des monnaies
 de cette époque.
    (2) Ce premier compte se trouve aussi dans les registres consulaires.
   (3) Ce Nicolas est nommé Nicolas Le Clerc dans les registres con-
sulaires. Nous avons cherché les noms de ces artistes dans les divers
ouvrages publiés sur les médaillistes du moyen âge, entre autres dans
le travail de M. Bolzenthal (Skizzen zur Kunstgeschichte der moder-
nen medaillen arbeit (1429-1840) von Heinrich Bolzenthal), qui est le plus
moderne et le plus complet. Nous ne les avons point trouvés. Nous avons
donc tout lieu de croire que c'est nous qui avons lait connaître les noms
de ces artistes dont la ville de Lyon doit être fière.
   Peut-être doit-on aussi à Nicolas et à Jehan de Sainl -Priest un autre
médaillon de Louis XII, publié par M. de Barthélémy, dans la Revue de
la province et de Paris (3 e année, p. 316 et suiv.), et par M. du Chalais dans
la Revue numismatique, (année 1844, p. 234), dont voici la description :
   VIVE, LE : ROY : DE FRANCE entre grènetis, une petite rose entre le premier
mol et le second, dans le champ, le buste de Louis XII tourné à droite ;
le buste est coiffé d'un bonnet orné, d'une couronne de fleurs de lis, son
col est décoré du collier de l'ordre de St-Michel. La légende est interrompue
par un lion placé au-dessous du buste. Diamètre : 0,029 m.
   Ces messieurs ont prouvé que ce médaillon fut fabriqué à Lyon ; il est
fort probable que ce fut la pièce populaire du passage de la reine.
   (4) A cette époque, les médailles étaient d'abord modelées en
cire, puis coulées par les orfèvres, et, enfin, retouchées par les artistes.
Molle, moule, jeté en molle, fondu dans un moule. On s'exprimait ainsi
pour désigner d'abord le moule, puis les pièces fondues, et plus tard
aussi l'impression et les livres imprimés avec des caractères fondus. (Notice
des émaux du musée du Louvre, par le comte de la Borde, 2 e partie, Docu-
ments et glossaire).