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ENTRÉE D'ANNE DE BRETAGNE A LYON. 117 semence de fleurdeliz et armyues ainsi quil sapparlient, el ung lion au dessoubs de chacun coslé, dedans le circuit de Iescripture, laquelle escripture sera devisée et à etflx bail- lée. Laquelle médaille sera faicte le plustôt que possible sera (1). « Eslienne Garnier, etc. « Ont arresté que Françoys besongne aux misteres qui ont été arreslez. 4(1) Cette médaille a été publiée plusieurs fois entr'autres dans l'His- loire littéraire de la ville de Lyon, du P. de Colonia (t. I I , p. 434 ), et dans le Trésor de numismatique et de glyptique (pi. V, p. 5). En voici la description : FELICE. LVDOVICO. REGNANTE. DVODECIMO. CESARE. AITERO. GAVDET. OMNIS. NACIO. Buste de Louis XII à droite : le prince est coiffé d'un mortier orné d'une couronne de fleurs de lys ; il porte le collier de l'ordre de Saint Michel ; le champ est semé de fleurs de lys ; à l'exergue, un lion, emblème héraldique de la ville de Lyon. J ^ . LVGDVNEKSI. R E . P V B U C A . G.WDENTE. BIS. ANNA. REGNANTE. BENIGNE. FVI. CONFLATA. 1499. Buste d'Anne de Bretagne à gauche. Elle est coiffée d'un voile court sur lequel est posée la couronne royale. Le champ de ce revers est parti d'un semé de fleurs de lys et d'un champ d'hermine. A l'exergue un lion semblable à celui du droit. Le P. de Colonia parle de cette médaille comme d'une œuvre de mau- vais goût et fort grossière. « Les connaisseurs, dit-il, n'y trouveront rien moins que ce goût antique et cette noble simplicité, qui fait le vrai prix de ces sortes de monuments, et qu'on commence à reconnoitre dans tout ce qui fut fait du temps de François 1 er . » Il ajoute que la médaille fut frappée dans la Monnoyc de Lyon. Nous verrons plus loin que la médaille ne fut point frappée, et que sa fabrication ne doit être nullement attribuée à l'atelier monétaire de Lyon. Nous ne comprenons pas comment le P. de Colonia, qui avait à sa disposition les riches archives de la ville, n'y a point cherché des renseignements qui lui auraient permis d'être plus exact. Nous ne comprenons pas non plus que le savant jésuite, malgré le profond dédain que l'on professait à son époque pour tout ce qui était an- térieur à la Renaissance, n'ait pas daigne reconnaître quelque mérite à celte médaille, qui est réellement fort belle.