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644                             LA REVUE LYONNAISE
Cars lugras, estelos aimados,                   Je crois, mes étoiles chéries,
                                                Que je ne dois plus vous revoir.
Gresi que vous veirè pas pus.
                                                Quels tonnerres!J'en perds courageI
Qunretrouni ! Perdi couratge.
                                                Quelles averses'. Quels éclairs!...
Qun labassi ! Qunis laucets !                   Je crains tant pour vous, astres chers,
E tant pou que vous estrissets,                 Un épouvantable naufrage!
Dins un espantable naufratge !
                                                Le ciel vient-il à s'éclaircir,
Que le eel vengue à s'abeli,                    Soudain renaît mon espérance,
Sul'cop me tourno l'esperanso,                  Astres de l'azur de ma France
Astres de l'azur de ma Franco                   Que rien ne peut anéantir !
Que vous poudets pas abali !
                                                           CONSTANT      HBSKIOK.
      4 de mars 1884.
                          AUGUSTE FOURÉS.         Tours, 25 mars 1884.
Languedocien. Castelnaudary et ses environs.)




                             LI P I C H O ĂŹ MISTERI

                     LA FUCIO                             LA FEUILLE
        Pichoto l'ucio que déjà                    Petite feuille déjà tombée, qui viens
         Toumbes. i vènes fioutijo               flotter dans mes cheveux couleur
                                                 des châtaignes de la montagne ; petite
       Dins moun peu coulour di costagno         feuille du grand bois, dis-moi vite ce
                Do la mountagno,                 que tu veux, quel est ton augure et
         Pichoto fucio dĂ´u grand bos,            qnel est ton pouvoir.
         Digo-me lèu ço que me vos,
         Ço que marques e ço que pos ?

          — Yèue te dire, o felibresso,            Je viens te dire, ô félibresse! que
                                                 ton doux ami, qui dormait dans le
          Que dins lou bos toun dous ami         bois, a été pris par la tigresse. Et je
          Go esta pris, tout eudourmi,           viens, témoin de sa mort, tombée en
              Pèr la tigresso !                  ce moment-là sur mon cœur, t'ap-
          E vène, temoime de sa mort,            portes un dernier souvenir
          Goumbado, entremens sus soun cor,
          E 'adurre soun damé record!



                   L'ESTE LLO                                L'ÉTOILE
                                                   Lune pâle qui dessine à peine uïi
          Lunopalo que, dins l'espĂ ci,
                                                 arceau Hane dans l'espace^ et dont
          Fas blanquija just un arcèu,           la face est encore couchée dans les
          E qu'as enco touto ta fàci,            profondeurs de l'autre côté du ciel.
          Founo, de l'autre constat ddu cèu,