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                                        FELIBRIGE                                    403
Goume se vèi, quand l'Etna bramo,                   des torrents de pleurs — comme l'on
Raia l'aigo caudo à courrènt.                       voit, quand l'Etna hurle, — cou-
                                                    ler des courants d'eau chaude.
Aquelo flamado, aquelo aigo,                           Cette flamme, cette eau,— brûlant
Cremant e negant l'univers,                         et inondant l'univers, — ce débor-
Dôu cor aquéu sadou qu'embriaigo                    dement du cceur qui enivre : — voilà
Acô's li vers, aco"s li vers !                      les vers, voilà les vers!    L. A.
                     Louvis A S T R U C .                          Marseille, 1883




   Le 15 avril 1883, pour la pendaison de la crémaillère de sa Villa des Félibres,
à Montpellier, le flamejant Louis Roumieux avait à sa table la fine fleur des
chanteurs méridionaux. Cette réunion restera dans les fastes du Félibrige,
comme l'une des plus joyeuses taulejado qu'on ait vues. En sa qualité de boute-
en-train du Languedoc, Roumieuxavaitimpose à chacun de ses hôtes une chanson
et une bouteille de vin (dôu bon !) — Et ceux qui n'auraient pas de chanson de-
vaient apporter deux bouteilles au lieu d'une !
   A cinquante invitations répondirent cinquante adhésions. Mais trente-huit seu-
lement des conviés assistèrent à la félibrée, tous majorants ou majorables,
   La Reçue Lyonnaise a publié déjà (mai 1883) le toast de Berluc-Pérussis, un
sonnet sans défauts, — de son habitude. Les autre* pièces de la félibrée, — celles
d'Aubanel, de Langlade, d'A. Glaize, de Félix Gras, entre toutes,— sont encore
à peu près inédites. Quand nous aurons nommé Alphonse Michel, Auguste Marin,
Arnavielle, Gaussen, Chassary, Fourès, Hamelin, Boucherie, nous aurons donné
assez l'idée d'une fête éclatante et qui mérite un souvenir.
   « Pauvre Boucherie!.. Il avait le beau premier envoyé son acceptation, m'écri-
vait naguères Roumieux; la mort l'empêcha de se rendre à la Villa. Mais avant
d'entamer les toasts et les refrains joyeux, je crus de mon devoir de prononcer
en son honneur, à sa chère mémoire, quelques paroles que vous avez lues, pu-
bliées dans la Nécrologie des Langues romanes.
   « Après, ma foi! la félibrée s'en donna à cœur joie! »
   Yoici la pièce de Langlade qui eut le succès de la félibrée comme chanson lé-
gère. La musique est aussi de l'éminent poète des Lacs d'amours.



                          GlGrAU E GI&ALA

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                         Dins    mouxi   liecli                       jas    -
                                                                            h—.
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            Que m'es - tou - rou    -       lia             Pau pro - sen