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634                    • LA R E V U E      LYONNAISE

et nous devons lui en savoir gré. Il conseille aux Sociétés de pro
vince, « pour suppléer à ce qui manque à chacune et pour s'ins-
 truire mutuellement », de se rechercher fréquemment, de se réu-
 nir en congrès, de travailler ensemble, et de résoudre en commun
-des questions difficiles et d'un haut intérêt. Ce groupement des
 travaux relatifs à une même région pourrait avoir son bon côté, et
 ce qui s'est fait dans ce sens en Belgique a pu produire de bons
 résultats. Mais en France il eu serait tout autrement. Je ne dis
 pas la chose impossible en soi1 : mais il faut une Société organisée
 comme la Société française d'archéologie, il faut cette direction
 toujours sûre, cette vie toujours renaissante, cette indépendance
 toujours sereine pour oser empiéter sur un domaine étranger. Les
  Sociétés savantes de France sont jalouses les unes des autres,
  d'autant qu'elles sont plus voisines; et quand elles en seront à
 mettre leurs travaux en commun, c'est qu'elles n'auront plus que
 cette dernière carte à jouer. Elles ne se réuniront que pour pou-
  voir à deux affronter plus courageusement la mort.
     Voilà très brièvement résumées, les deux brochures exotiques
  que j'ai sous les yeux. En somme, beaucoup de maux à réparer,
  peu de remèdes à apporter.




                                           V
   Le Congrès de 1884 est depuis longtemps terminé. Qu'en est-il
sorti ? Du vent. Je n'ai pas la prétention de parler ici, même som-
mairement, des communications faites à la Sorbonne pendant trois
jours entiers ; de raconter après d'autres, ce qu'était l'Université
 de Paris au XVF siècle et quelles réformes on voulut alors intro-
duire dans son organisation ; de traiter des chartes fausses ou de
la satire Ménippée ; de signaler comme très remarquable et peut-

   1
     La Société historique de Compiègne (Oise) etJa Société archéologique,         histo-
rique et scientifique de Soissons (Aisne) se sont fait ainsi, il y a quelques années,
des visites réciproques. Le résultat scientifique de ces entrevues a été à peu près nul.
Cf. Bulletin de la Société Historique de Compiégne, A- année (1878), p. 7 ; et
Bulletin de la Société[Arch. Hist. et.scient, de Soissons, 2' série, tome VI (1875),
(pp, 90-91, 138-139, 242-245).