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           LE CONGRÈS DES SOCIÉTÉS SAVANTES                      635'

être unique un objet prétendu carolingien que tous les musées pos-
sèdent en maint exemplaire. Dans tout cela, rien de nouveau, rien
de curieux. Les lectures succèdent aux lectures ; les auteurs sa-
vent à peine lire leurs manuscrits, et s'inquiètent fort peu du pu-
blic (patient !) qui voudrait les entendre; la plupart des personnes
inscrites ne répondent pas à l'appel de leur nom. Mais on a revu
Paris ; on a retrouvé d'anciens camarades de lycée, d'anciens col-
lègues de facultés ; on a serré la main à l'un, lancé un coup de
chapeau à l'autre. Cela suffît. Voilà pour beaucoup, pour la plu-
part veux-je dire, le seul intérêt de ces réunions annuelles. Et
c'est cela que le Ministère encourage ! Là n'était assurément pas
l'intention du réformateur de 1882.
            A force de choisir on prend souvent le pire,

et, sans être pessimiste, je peux dire que tel est le résultat. Tout
l'éclat des anciennes réunions de la Sorbonne a disparu ; et sous le
fallacieux prétexte d'érudition, on profite d'un déplacement à bon
marché ; tout est là. M. G. de Nouvion reconnaît parfaitement les
vices de cette organisation, mais il n'admet pas qu'on puisse dès
aujourd'hui porter un jugement utile sur les réformes nouvelles,
parce qu'elles sont de date trop récente, et que l'exécution a jeté
le trouble dans les habitudes invétérées de la province routinière
et endormie.
   Pour moi, je n'hésite pas aie dire, je crois que seul, le sommeil
est en bonne voie ; on ne pourrait le dissiper qu'au prix d'im-
menses sacrifices qu'il est impossible de s'imposer.
   On a tout fait pour attirer les travailleurs de province, on ac-
cueille volontiers encore les communications faites en dehors du
programme qu'eux-mêmes se sont tracé. Efforts inutiles. Le Con-
grès des Sociétés savantes est en décadence ; il se fera oublier et
deshérité, il laissera sa place à un successeur plus heureux.


                                    VI

  Un mot, pour terminer, des archives notariales. Jusqu'ici,
comme chacun sait, ces archives sont restées la propriété respec-