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V I T A L DE V A L O U S 611 qui connaissaient de Valous appréciaient hautement en lui l'ami toujours sincère et dévoué, autant que l'homme honnête et loyal, qui n'avait jamais oublié la vieille devise de ses pères : Malo mori quam fsedari4. Telle est la vie du collègue que nous avons perdu. Cette vie se résume tout entière dans l'honneur et le travail. Mais entre tant d'autres qualités qui placent bien haut la valeur de l'homme et de l'écrivain, il en est une qui donne à sa mémoire un caractère par- ticulièrement sympathique. Jamais il ne fut jaloux des travaux et des succès d'autrui ; jamais il ne s'abandonna, dans ses écrits, à aucun sentiment d'aigreur et d'irritation ; il eût même éprouvé le plus vif regret, s'il eût pensé qu'une ligne de ses nombreuses publications pût blesser quelqu'un de ses lecteurs. Ce sentiment de complet désintéressement et de bienveillance exquise pour tous est la vertu maîtresse, qui lui assurera toujours dans nos cœurs un souvenir proîond et ineffaçable. Car ce n'est ni la gloire ni le talent qui inspirent la douleur la plus vive et la plus sincère, mais la noblesse du cœur et du caractère, c'est-à -dire ce qui fait l'homme vraiment grand et digne de l'estima de tous. II 1° O U V R A G E S IMPRIMÉS La liste des publications, qui suit, suffit pour nous faire con- naître l'importance de l'œuvre de Vital de Valous. Si quelques- unes d'entre elles ne renferment que quelques pages, d'autres, au contraire, comme les Origines des familles consulaires, ont exigé plusieurs années de travail et de recherches. Quelle que soit,d'ail- leurs, la nature du sujet qu'il ait abordé, ses ouvrages présentent ce caractère commun que tous, sans exception, ont été composés 1 La famille de Valous possède les armes suivantes, qui servent à expliquer cette devise : De gueules, à Vlier mine d'argent passante au naturel, colletée de lire- tagne, an, chef cousu cfasur chargé de trois étoiles d'or.