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                        VITAL DR VALOUS                             609
appeler l'attention sur lui par une œuvre d'éclat et de reten-
tissement. Jamais de Valous ne fut dirigé par un semblable
mobile.
   Au fond, cette publication n'était pas autre chose qu'une simple
nomenclature des familles qui ont été appelées * aux honneurs du
consulat, avec l'indication de la profession ou de l'emploi exercés
par ceux de leurs membres, qui avaient été revêtus les premiers des
honneurs municipaux.
    Or, il arriva que plusieurs représentants de ces familles consu-
laires, qui n'avaient dû leur noblesse qu'à l'échevinage, furent
humiliés de cette révélation de leur modeste origine. Dans le public,
il se trouva aussi quelques lecteurs, qui se réjouirent devoir réduire
à leur véritable valeur certaines prétentions à une noblesse che-
valeresque que rien ne justifiait. De ces deux causes réunies, il
résulta que le livre fit du bruit, plus que ne l'aurait désiré l'auteur
qui n'avait cherché que la vérité. Mais à qui la faute, sinon à ceux
qui manifestaient un mécontentement déplacé de la découverte de
leurs plus beaux titres de gloire et d'honneur ?
   Depuis cette époque, il ne se passa guère d'année que Vital de Valous
ne livrât au public quelques nouvelles études sur notre histoire
locale. Car il est à remarquer que toutes ses publications sont,
 presque sans exception, exclusivement lyonnaises. Rien n'a pu le
 détourner de la voie dans laquelle il s'était engagé dès le début.
 Qu'il étudie l'origine de notre industrie de la soie, ou qu'il nous
 révèle un curieux épisode de l'histoire de l'un des écrivains les
 plus célèbres du seizième siècle, Rabelais, toujours et partout c'est
 un chapitre nouveau qu'il vient ajouter à nos annales, ou quelque
 point obscur de nos anciennes institutions-municipales, qu'il éclaire
 d'une vive lumière.
    C'est à cette œuvre qu'il consacra sans relâche trente années
 d'un labeur incessant. Quand, en 1881, des infirmités cruelles
 vinrent le contraindre, avant l'heure, de prendre sa retraite, il ne
 demeura pas oisif pourtant. Jamais, au contraire, il ne prodigua
 plusses communications aux recueils périodiques de la région lyon-
 naise. La Revue lyonnaise t Lyon-Revue et l'Ancien Forei se
 firent un honneur de publier ses derniers travaux, dont il chargeait
  souvent l'un de ses collègues de donner lecture à la Société litté-