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                            VITAL DR VALOUS                         605
Louise-Hélène Rusand. Il était ainsi, du côté maternel, le petit-fils
du célèbre imprimeurlyonnais. Du côté paternel, il pouvait remonter
à plus de cinq siècles pour retrouver le nom de ses ancêtres.
   La famille de Valous, qui s'éleva par les charges de judicature,
et paraît être originaire de Saint-Jean de Bonnefonds en Lyonnais,
était, en effet, fort ancienne, car, dès le quatorzième siècle, son
existence est constatée dans les terriers des seigneuries de Saint-
Chamond et de Saint-Jean de Bonnefonds * Au siècle suivant, nous
voyons notamment Jean Valous, habitant de cette dernière pa-
roisse, faire une reconnaissance au terrier de la seigneurie du lieu,
en l'année 1455. Etienne Valous était aussi procureur d'office de
la seigneurie de Fay et de Saint-Jean de Bonnefonds, en 1569*.
   Sa filiation suivie, il est vrai, ne commence qu'avec Jean Valous,
notaire royal à Saint-Jean de Bonnefonds, mort en 1560. Mais,
depuis cette époque, les membres de cette famille se distinguent
partout au barreau ou dans la magistrature. Au commencement du
dix-septième siècle, l'une de ses branches s'établit à Lyon en la
personne de Gabriel Valous, docteur en droit, qui exerça dans cette
ville l'office de greffier de la sénéchaussée et mourut en 1651.
   Le fils de ce dernier, aussi nommé Gabriel, fut le plus illustre de
 sa race. Avocat au Parlement et jurisconsulte de grande réputation,
il était consulté dans toutes les causes litigieuses, qui s'agitèrent de
son temps devant les tribunaux, et l'on retrouve encore dans
plus d'un vieux dossier de cette époque quelques-unes de ses
savantes consultations, qui témoignent, chez leur auteur, d'une
profonde connaissance de notre ancien droit civil et féodal.
Devenu plus tard juge général du comté de Lyon, il fut aussi rec-
teur des hôpitaux avant d'être élu premier échevin de Lyon, en
1688. Moins d'un siècle plus tard (1766), Benoit de Valous, son
petit-fils, devenait à son tour premier échevin de notre ville, et ce
fut ainsi que les de Valous parvinrent à la noblesse.
   Telle était la famille de Vital de Valous. Parvenue au consulat,
après avoir rempli, toujours avec honneur et distinction, les fonc-
tions notariales ou judiciaires, dont presque tous ses membres furent

 i Armoriai du Dauphiné. V. Valous.
 « L'Ancien Forez, I, p. 372, et II, 356.