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586                  LA REVUE LYONNAISE
   De saint Crisant. — Trois scènes de la vie du saint, qui est
figuré nimbé d'or, comme tous les autres saints personnages du
manuscrit. — Les cinq jeunes filles envoyées pour le séduire
sont endormies devant une table servie. — Il est lié à un che-
valet; près de lui la vierge Darie. — Il est enterré tout vivant
avecDarie.
    De la passion des onze mille Vierges. — La miniature repré-
sente sainte Ursule couronnée, tenant la flèche, instrument de son
martyre, abritant sous les plis de son manteau, adroite, des per-
sonnages de tous rangs : un pape, un cardinal, un roi, etc. ; à
gauche, les vierges qui périrent avec elle.
    De saint Symon Cananien. — Saint Simon le Ghananéen et
saint Jude tiennent les serpents qu'ils vont lancer aux magiciens.
— Les idoles de la ville de Sannir brisées par les démons qui, sur
l'ordre des saints personnages, sont sortis de ces idoles.
    De saint Quentin. — Le saint, figuré très jeune, est attaché
 sur un chevalet, deux bourreaux lui enfoncent des clous dans les
 épaules. — Le corps du martyr est retrouvé intact dans le fleuve
 où il avait été jeté, et où il était resté pendant cinquante-cinq ans,
 par une pieuse dame romaine ; cette dame est agenouillée sur la
 rive, en compagnie d'un ange qui lui avait fait découvrir le saint.
    De sainte Eustace. — Saint Eustache, qui porta d'abord le
 nom de Placide et qui commandait le garde de l'empereur Trajan,
 est à genoux devant le cerf miraculeux qui, comme celui qui appa-
 rut à saint Hubert, porte entre ses cornes l'image de la sainte
 Croix. Eustache est vêtu de la petite jaquette serrée à la taille et
 fort large aux épaules, en usage dans le milieu du quinzième siècle,
 et chaussé de grandes bottes noires à la poulaine. — Il est brûlé
 dans un taureau d'airain, avec sa femme et ses deux enfants.
    De la feste de tous les Saints. — En tête de cette légende, la
 sainte Trinité, au milieu des nuées, accompagnée de quatre groupes
  d'anges, de saints, de saintes; au bas de la composition, des idoles
 placées dans une large niche amortie en pignon garni de choux
 frisés. Dieu le Père et Dieu le Fils sont représentés jeunes et tous
 deux portent le nimbe croisé, attribut ordinairement réservé,
 dans l'iconographie chrétienne, à Notre-Seigneur Jésus-Christ. On
 remarque la sainte Vierge dans le groupe supérieur de gauche ; au-