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380 LA R E V U E LYONNAISE été agrandi depuis peu. Quand on veut y transporter un défunt, le cercueil est placé sur une gondole ; les familles riches le font accompagner par des musiciens qui exécutent des marches funè- bres. J'ai remarqué, à l'entrée de ce cimetière, au-dessous d'un cadran solaire, ces paroles profondes du psaume : Dies mihi sicut ombra declinaverunt. Les Israélites ont un cimetière particulier, près du Lido. L'industrie de Venise consiste, surtout, dans l'art de la verrerie. Il y a diverses fabriques dans la ville, et, dans l'île de Murano, dont nous parlerons, un grand établissement dirigé par l'Etat. On doit citer, aussi, les mosaïques, l'une des spécialités de Venise ; les dentelles polychromes qui sont réellement d'un bon marché ex- ceptionnel ; des bijoux fabriqués par tous les orfèvres et vendus sous les arcades de la place de Saint-Marc. suivi en Italie, sont en général des plus simples. Citons, cependant, le tombeau de la famille du prince Papadopoli. Il est surmonté d'un ange aux ailes dorées, avec la trompette du jugement dernier. Quand on a vu — comme celui qui écrit ces li- gnes — les cimetières de Messine, de Naples, de Pise et de Gènes, on devient, for- cément, difficile. Le Gampo-Santo de Messine est orné de merveilleuses statues de marbre blanc, dont ou ne peut se faire une idée. La chapelle de ce cimetière a coulé, à elle seule, deux millions. ÀMEROISE TARDIEU. (A suivre.)