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888 LA R E V U E LYONNAISE arnni Rhodano commiscetur Romano tenetur imperio, ampliori quoque supra reliquat (excepta Narbone) civitates floret virorum ordine, nam et usui magno est Mis emporium. Monetan argenteam atque auream eo in loco Romani signant duces. Templum etiam ab universis Gallis communi designatum impensa et Augusto Cœsari, dicatum ante hanc urbem edifieatum est ubi fluviorum est coitio. Adest et ara dignitatis eximiœ gentïum LXnuméro inscriptum lia- bens titulum,etc. Hecille. Vêtus aulem. per avos proœvosque conti- nuata est fama propter creba doctorum quse ubi nunc diviBenedicli céenobncm conspicitur tune fiebant convanticula eum locum Atha- nacum, quasi Athenarumvicum appellatum. Plurimum ergo vos et preeeptoris et urbis istius quœ vobis patria est coltertari débet auc- toritas. Multo tamen amplius majorum vestrorun stemmata eorum que qui adhuc vivunt ornamenta. Nemo enim vestrum est qui non egregia virtute et excellenti probitate preditos habeat parentes. Re~ liquum ergo est ut eorum vestigia quamproxime potestis consequa- mini. Ad que ut vos jam pridem incensos inflammem, hanc Flacci nostri de Arte Poetica explanationem, quam vobis aliquando pre- gusiandam dedi; beneficentissimo quidem animo et nuncupo et dedico. « Valete et mïhi in amando mutuum facite. Ex officina nostra lit- teraria Parrhisiis ad calendas matas. Anno 1500. » Quant à l'auteur de cette lettre, Jocodus Badius Ascensius, il est bien connu des érudits lyonnais, et surtout des bibliophiles. Josse Bade, né à Asche, près Bruxelles, en 1462, d'où il prit le surnom A'Ascensius, était d'une famille qui cultiva avec passion et succès le nouvel art de l'imprimerie qui venait de naître. Dans ses premières années, il suivit sa vocation de l'enseignement, et, comme tous les savants de sou temps, il voyagea beaucoup, et vint même jusqu'à Lyon où il rencontra d'autres et de nombreux émi- nents étrangers qui se plaisaient surtout à étudier ce qui restait encore debout des monuments du vieux Lugdunum. M. Pericaud croit qu'il enseigna à Lyon, dès 1497 ; pendant son séjour, il connut Jehan Treschsel, le célèbre imprimeur, vers 1487; on est fondé aussi à penser que, tout en professant les humanités, il fut, quelque temps, le correcteur de Treschsel, chez lequel le célèbre Jean Lascaris remplit également les mêmes fonctions que ne dédaignaient pas alors les érudits les plus savants. Treschsel lui