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 216                   LA R E V U E LYONNAISE
 excessive; enfin M. GHATIGNY, dont le pinceau, plus froid et plus
 sévère, a entrepris une suite de Célébrités lyonnaises digne
  d'éloges.
     La peinture sur verreest représentée par M. PAQUIER-SARRAZIN,
 par M. PAGNON, auteur d'un vitrailRenaissance, Donatrice, admi-
 rablementéclairé, et par M. LUCIEN BÉGULEsurtout, dont l'exposi-
 tion témoigne le rare mérite dans les genres les plus variés ; le vi-
  trail religieux, d'allure byzantine, y coudoie sans sourciller, au-
 dessus d'un Printemps       gothique, des Flores commandées pour
 un harem oriental; le coloris harmonieux et la pureté de dessin de
 ces compositions font le plus grand honneur à l'artiste, mais ils
 n'étonneront pas ceux qui savent par quelles longues et patientes
 recherches il s'est préparé à ses succès industriels.
     La décoration en mosaïque émaillée du grand escalier de l'Opéra
 a remis en honneur un art dont les manifestations, déjà lointaines,
 paraissaient à jamais éteintes. Chez nous toutes les restaurations
 réussissent, et obtiennent plus que du succès, de l'engouement;
 aujourd'hui donc on veut donc de la mosaïque partout, à Paris, à
 Marseille, et ailleurs, dans les églises, dans les théâtres, et il a
 fallu fonder à Paris une école, pour laquelle on a fait venir à grands
 frais des maîtres d'au delà des Alpes ; il n'était pas besoin de les
 aller chercher si loin, mais l'occasion avait toujours manqué à
 M. JEAN FICHET pour sortir de l'obscurité où le retenait sa mo-
 destie; l'Exposition des Arts décoratifs la lui a enfin fournie en
 révélant au public ces œuvres étonnantes d'éclat et de goût que
 seul, avec l'aide de sa fille, il exécute depuis si longtemps. Le nom
 de M. Fichet restera inscrit au livre d'or des ouvriers lyonnais.
    Un regard en passant aux miniatures sur parchemin de
 M1'9 GAUTHIER, qui a reproduit avec une grande finesse plusieurs
 pages du célèbre missel peint par Attavante conservé au Trésor de
 notre cathédrale, et nous arrivons aux broderies, à l'aiguille de
 Ml!e MARIE BARDEY, dont le grand panneau              Renaissance, les
études de Tètes, d'après Holbein et Gleyre, le Jésus           Eucharis-
tique qui orne une chasuble de la maison Henry, sont de véritables
chefs-d'œuvre d'exécution et de goût. Ce n'est plus de la broderie,
c'est de la peinture, et de la meilleure, et par le fondu des cou-
leurs, et par la pureté des lignes; Mlle Bardey travaille ordinair