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194 LA R E V U E LYONNAISE LA I1EIN0 PEDAUCO LA REINE PEDAUQDE —LEGENDO — LÉGENDE — Dins aquel tems, le païs de Toulouso En ce temps-là , le pays de Toulouse n'était plus sous le N'ero pas mai joul'gouber des Roumans, gouvernement des Romainsi, on l'avait vendu à de méchants rô- L'abion vendut à d'auies gourrimans, deurs, au nom de Rome fière et Al noum de Roumo autivo e mai gelouso. jalouse. Et nonante ans, ici, les Wisigoths ont régné comme sur E nonaato ans, aici, lesYisigots des nains. An mounarcat coumo sus de ragots. Aquelis flèus s'en venguèroun en masso, Ges fléaux vinrent en masse, exilés par la faim et la glace, Forobandits per la fam et la tor, avec le lourd marteau du Dieu Thor, pour écraser notre vail- Damhe V martel mata truc del Dieus Tor, lante race; ils s'étendaient en P e r estrissa nostro valento raco ; groupes terribles, qui puaient les plus affreuses odeurs de fauve. S'espandission en terribles agrums, Enfalenant les pus maissants ferums. Nautis e forts, pelsses roussels e grasses, Grands et robustes, les che- veux hlondset gras, en rauquant En rauquejant de salvatges apels, de sauvages appels, ils étaient vêtus de cuir, couverts de peaux Eroun vestits de quèr, cuberts de peis d'ours géants, étranglés dans Jeurs bras; il leur fallait et du D'ourses gigants escanats dins Ihours brasses; sang et du feu. Et ils brandis- I calho d'or e de sang e de foc, saient leurs haches de pierre 2! E brandissïon Ihours pigassos de roc ! A cavalhous sus d'ègos sens cabestre, A cheval sur des juments sans licou, ils allaient, ils allaient pour CouiTion, courrion per grequeja les cams, bouleverser les champs, ivro- gnant dans les villes, brigands S'embriaigant dins las vilos, pacans qui obéissaient, aveuglés, à leur Qu'oubedicion, enlugrats, à -n-un mestre, terrible maître, un roi furieux qui avait assassiné son chef de Rei enmalifc e fer qu'abio sannat famiUe et, pour le moins, son Soun cap de tièro e pel mens soun ainat. frère aîné. Tu que pus tard fousquères la gardiano Toi, qui gardas plus tard de beaux droils courageusement De belis dreits bravoment counquistats, conquis 35 vers l'an cinq cent tu étais de leurs états. C'est Vès l'an cinq-cents, ères dins Ihours estats. alors, o cité palladienne, que tu Es alavès, ô cieutat païïadiano, avais un loup' rouge, un tyran acharné ! Les pillards le nom- Qu'abios un loup rouge, un tiran afric ! maient Euric. Les sacamans l'apelaboun Uric. Adieu, soulelh, — basiKcos, arenos Adieu, soleil, basiliques, a r è - nes où s'ouïssaient les rugisse- Ount s'ausissiô le rugi des liouns, ments des lions, — ô capitolej ô 1 Toulouse fut cédée, en 418, aux Wisigoths par le patrice Constance, au nom de l'empe- reur lîonorius. 2 « Les haches de pierre sonnaient, » Chant d'Hildebrand et Hadubrand, trad., Ampère. 3 Libertés municipales, 1206-4-29: « Une simple commune de France, dit Ghateaubriandj la petite république de Toulouse, brava, pendant vingt ans^ les anathèmes des papes, les l'u • reurs de l'inquisition, les assauts de trois rois de France. »