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                           NICE-CROQUIS                             187
    Paris, Londres, Amsterdam! qu'étaient vos pâles réalités compa-
rées à l'éclat de ces fantasmagories ?
    Ça et là, sur les places et le long des rues, un balai, un tas d'or-
dures jamais enlevé donnent la vision d'une armée de balayeurs.
Les Niçois étonnants que les suffrages éclairés de leurs concitoyens
ont élevés sur le pavoi municipal, en s'occupant quelquefois de
l'administration "de la ville confiée à leurs soins, sont eux-mêmes
des croquis d'édiles. Enfin, les étrangers, qui fourmillent sur le
littoral, descendent à Nice, jettent un coup d'œil, expriment leur
satisfaction. Le lendemain, ils rebouclent leurs bagages et vont
s'installer à Cannes, à Saint-Raphaël, à Hyères, à Monte-Carlo, à
Menton ou à San-Remo. Ils n'ont passé à Nice que vingt-quatre
heures, c'est vrai, mais pendant ces vingt-quatre heures ils ont fait
aux maîtres d'hôtel et aux boutiquiers l'illusion de pensionnaires et
d'acheteurs.
  En sorte que tout se passe suivant les principes largement appli-
qués d'une vigoureuse esthétique.
  Je vous le dis. Tous artistes, ces édiles, tous, tous !


                                           FRANÇOIS     COLLET.