page suivante »
106 LA REVUE LYONNAISE aux belles proportions et bons au travail, cela vaut mieux que des bêtes efflanquées prisées aux courses parle monde élégant. Et les conducteurs de ces chevaux ! Types de cette race précieuse de nos mariniers au langage imprégné de latin, aux gestes nobles comme ceux d'une statue antique. M. Dubuisson eut une- sœur Jane Dubuisson, célébrité locale comme critique d'art et romancière qui, je crois, fit partie de la phalange Saint-Simonnienne. FONVILLE. De cet artiste, charmant conteur, d'un commerce des plus attrayants, il nous reste une charge amusante exécutée en plâtre par Laurasse et assez rare, et, au Musée, une Vue de Lyon prise des hauteurs de Saint-Clair, très exacte, correcte dans les moindres détails des premiers plans, parfaite pour les lointains. LEYMARIE. Une Vue des Cévennes. Le peintre est mort trop jeune, et pour le bien connaître, il faut consulter ses croquis, ses gravures et lire les articles pleins d'érudition qu'il écrivait pour Y Album du Lyonnais et Lyon ancien et moderne. MANGLARD. Il y a de ce peintre, né à Lyon et mort à Rome en 1760, une marine superbe, il est cité comme ayant été le maître de Joseph VERNET par GAULT DE SAINT-GERMAIN {Les trois siè- cles de la peinture en France). BELLAY. Sa Vue de l'ancienne place des Minimes peut aller de pair avec les meilleurs ouvrages de Grobon ; elle a de plus le mérite précieux pour nous, de reproduire l'aspect pittoresque de cette colline avant les envahissements des constructions modernes. LES FLEURS C'est une spécialité dans laquelle Lyon excelle aujourd'hui et ne rencontre pas de rivalités supérieures. Elle n'est pas nouvelle, mais c'est de nos jours qu'elle est parvenue à son apogée, et cela, soit à cause des modèles parfaits que les peintres trouvent dans nos campagnes, soit à cause de l'importance donnée à ce genre par les nécessités de la fabrication des étoffes. Nos peintres de fleurs si remarquables ont usé de mille procédés différents et ne sont pas restés dans une monotonie désespérante, néanmoins nous ne pou- vons pas remonter à une époque bien reculée, le premier peintre que nous voyons inscrit au livret est DOUAIT, professeur en 1750.