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68                         LA REVUE LYONNAISE

                                                                 ^                      =fe!
       H     gourd   dôu   Gar    -   doun,   lou   por     -   to-ai   - go   sou -    li

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 Sfr^rwtz




                GANSODN                                                 CHANSON
A-N-UNO        QUE RESCOUXTRERIAN                     A -ELLE QUE NOUS R E N C O N T R A M E S

            AU PONT DOU GARD                                      AU PONT D U G A R D


De cou blu n'a plen si barri,                           L'azur emplit ses murailles, — et
                                                      droit dans les gouffres du Gardon,
Dré dins li gourd dou Gardoun,
                                                      — il se dresse solitaire — le vieux
Lou porto-aigo soulitàri,                             pont abandonné.
Lou vièi pont à l'abandoun.
                                                        Sur la corniche croulante, —je te
Sus lou fi ountau que degi uno,
                                                      mènerai par la main ; — de soleils et
Te menarai pèr la man ;                               ai^si deluncs, — qu il en a vu le pont
De soulcu cmai de luno                                romain !

Quant n'a vistlou pont rouman !

Sarre-te sus moun espalo;                               S c r e - l o i contre mon épaule, — 31
                                                      est si bon d'avoir peur! — En bas
Es tant brave d'avé pou !                             frissonne l'eau verte — et chantent
Alin ris l'aigo verdalo                               les rossignols.
E canton H roussignôu.
                                                        Va doucement, mon bras te fait
Vai plan, moun bras t'encenturo ;                     ceinture : — Un baiser! personne ne
Fai-mc'n poutoun, res nous vèi.                       nous voit... — Dans le couchant, sur
Dins lou tremount, sus l'auturo,                      les cimes, — nous sommes petits et
                                                      nous sommes les rois!
Sian pichot e sian li rèi !

Souto lis arcado sauro,                                     Entre les arches dji'ées, — souffle
                                                          le vent du vallon ; — laisse-moi,fou
Boufo l'auro dou valoun ;                                 comme le vent,—fourrager tes blonds
Laisso-me fôu comme l'auro                                cheveux.
Esfarraja ti peu blound.