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 1S2                    rnscniPTioN.
tembre 1311 , et non le premier d'octobre, comme l'ont
escrit tous les historiens (1). » La date fournie par l'ins-
cription de l'église de Saint-Martin valait bien la peine d'être
discutée, s'il n'eût su de science certaine à quoi s'en tenir
sur son authenticité. Nous persistons donc a croire que cette
pièce, soit disant historique, a été sinon inventée, du moins
arrangée et mal arrangée par Chorier , qui n'a pas mieux
connu la date de l'ouverture du concile que celle de sa clô-
ture. La preuve en sera facile à donner.
    Le concile que le pape Clément V avait convoqué a Vienne,
longtemps et plusieurs fois ajourné, fut définitivement pro-
 rogé au 1er octobre 1311 ; mais le pape n'étant arrivé lui-
même que ce jour-la, l'ouverture du concile fut renvoyée
 au 16 du même mois. Il s'y trouva , selon Villani, plus de
trois cents évêques venus des divers pays de la chrétienté,
mais le continuateur de Nangis, qui paraît être, en sa
qualité de Français, mieux informé, réduit ce nombre
au chiffre précis de cent quatorze prélats mitres, sans
 compter les non mitres et les procureurs fondés des ab-
 sents (2). Le pape ouvrit sa session dans l'église cathédrale
 de Vienne, au jour indiqué, qui fut le samedi de l'octave de
 la Saint-Denis, et après avoir, selon l'usage, invoqué l'assis-
tance du Saint-Esprit, il prit pour texte de son discours ce
 verset du 11e psaume : In consilio justorum et congrega-
 tione, magna opéra Domini. Il finit en exposant les trois
 objets principaux de la convocation du concile , savoir :
l'affaire des Templiers et l'examen des crimes qui leur étaient
imputés , le secours de la Terre-Sainte, et enfin la réforme
 de la discipline et des mœurs du clergé.


  (1) Histoire générale de Dauphinc, Lyon, 1672, in-fol. p. 217.
   (2) Contimiatio Clirouici Guillclmi de Nangis ; apud Spicilegium Lucre •
d'Achery, in-fol., t. III, p. 65.