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646                     LA R E V U E   LYONNAISE

Salut au soleil du dimanche !            Et cependant ils étaient mâles,
Amis, c'est le jour du repos:            Ils étaient fiers, ces révoltés,
Mettez votre chemise blanche,            Dansant sur un rythme de râles
Et laissez, dormir les troupeaux.        Et piétinant les royautés !
Les filles sortent de l'église,          Mais nous, nous n'avions qu'une haine,
Le curé bat du tambourin...              0 Patrie ! et pour te venger,
Allons ! il sait un vieux refrain        C'est toujours devant l'étranger
Pour guider la danse promise.            Que la farandole nous mène.
La farandole roulera                     La farandole roulera
Tant qu'un tambourin sonnera.            Tant qu'un tambourin sonnera.

Ah! la joyeuse farandole,                Elle monte, elle monte encore !
La belle danse des aïeux !               Poètes, prenons-nous les mains,
Paris sautait la carmagnole              Et zon ! le tambourin sonore
Quand elle aguerrissait nos vieux.       Va nous mener par les chemins.
Et c'est le cœur plein d'espérance       Et nous monterons, fiers et libres,
Qu'ils partirent en la dansant           Aux pays froids, sous les cieux gris :
Pour aller rougir de leur sang           Il faut qu'elle entre dans Paris,
Les eaux de la claire Durance.           La farandole des félibres!
La farandole roulera                     La farandole roulera
Tant qu'un tambourin sonnera.            Tant qu'un tambourin sonnera.


                                              AUGUSTE MARIN .




   Nous prions nos abonnés du Midi d'excuser, pour cette fois, l'insuffisance de
la partie provençale.
   Notre collaborateur, M. Paul Mariéton, retenu à Paris par la campagne féli-
bréennc, publiera dans le numéro de juillet le compte rendu des fêtes solennelles
du mois dernier, avec les discours de Mistral, Paul Arène, etc.
                                                     LA   DIRECTION.