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                            V I T A L DE V A L O U S                             607

 il se livra désormais l'obligèrent à fréquenter assidûment nos di-
 verses bibliothèques publiques. Mais celle du Palais des Arts eut
 surtout ses préférences. Le conservateur de ce fonds, M. Fraisse,
 mit plus d'une fois à profit ses connaissances bibliographiques, et
trouva bientôt en lui un aide empressé à lui faciliter la mission qui
 lui était confiée.
    Dès l'année 1854, on le vit ainsi donner gratuitement son temps
 et tous ses soins au classement des livres et des manuscrits,qui com-
posent cette importante collection. Ce travail terminé, M. Fraisse le
 chargea, deux ans plus tard, de rédiger spécialement le catalogue
des manuscrits. C'était une tâche considérable et difficile. Mais de
Valous s'en acquitta avec le plus grand succès. Ce catalogue est un
modèle du genre. Son auteur ne s'est pas borné, en effet, à dresser
une simple nomenclature ; à la suite du titre de chaque manuscrit,
il en a donné aussi un résumé fidèle et précis qui nous fait con-
naître, en quelques lignes d'une merveilleuse netteté, le sujet et le
plan de l'ouvrage, en même temps que l'intérêt qu'il peut offrir
aux lecteurs.
    La rédaction de ce catalogue lui permit aussi de révéler au public
l'existence de certains manuscrits fort curieux, mais demeurés in-
connus jusqu'alors. C'est ainsi qu'en 1856 il donnait communication
d'un recueil de vingt et une lettres inédites de la Monnoye à un
journal de Dijon, qui s'empressait de les livrer à la publicité1.
    En même temps, il collaborait activement, soit à la Gazette de
Lyon, soit au Moniteur judiciaire. Mais le meilleur de son temps
 était toujours consacré au classement des livres de la biblio-
thèque du Palais des Arts, où il travailla pendant six années sans
aucune rémunération. Car ce ne fut que le 1er janvier 1860 qu'il
reçut enfin le titre officiel de sous-bibliothécaire, emploi qui devint,
en 1869, celui de bibliothécaire-adjoint.
    Depuis cette époque, tous ceux qui s'occupent, à Lyon, de travaux
littéraires ou historiques ont pu constater avec quel zèle infatigable
de Valous remplit ses nouvelles fonctions. C'est là que nous l'avons
tous vu, accueillant tout le monde avec bonté, dirigeant les inexpé-
rimentés dans leurs recherches, leur signalant les sources à con-

 i Le Spectateur   de Dijon, nos des 23, 25 et 28 février et du 1 " mars 1856.