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592 LA R E V U E LYONNAISE on le battit de verges et on mit des charbons ardents et du sel sur ses blessures ; on lui arracha les ongles ; on le jeta dans une fosse remplie de serpents ; on le fit bouillir dans l'huile, enfin on le perça d'un dard et il mourut. La miniature représente la fin de son long martyre. De saint Soupplis. — Dans le sacre de saint Sulpice, dit le Débonnaire, qui fut archevêque de Bourges après saint Austregisile, de 625 à 644, l'un des évêques consécrateurs porte une sorte de petite crosse fixée sur le chaperon de sa chape. Lystoire de saint Rémy. — Représentation du baptême de Glovis. Lystoire de saint Médard.—Le saint évêque de Noyon est figuré au moment où, tout jeune, portant à raccommoder un vêtement que sa mère lui avait donné, il en fit présent à un pauvre aveugle qu'il rencontra sur son chemin. De saint Sébastien. — Le saint est représenté, de la manière ordinaire, attaché nu à un arbre et percé de flèches. La miniature de la légende de saint Guillaume se trouvait sur un feuillet qui a été enlevé. De saint Eutrope. — Eutrope, fils de Zerce, amiral de Baby- lone, s'attacha à Notre-Seigneur qu'il suivit en Galilée ; il revint ensuite dans son pays et il raconta les miracles dont il avait été le témoin; il convertit son père et toute la ville de Babylone quand les apôtres Simon et Thadée y vinrent. Il fut à Rome, d'où saint Pierre l'envoya prêcher la foi à Saintes ; là il fut cruellement brûlé, avec des torches, par le peuple de la ville dont il devait être le patron. Il revint à Rome, fut sacré évêque et renvoyé à Saintes où le roi Eustelle, dont il avait converti la fille, ordonna à des bouchers de lui fendre la tête. La légende représente le saint évêque d'abord brûlé par les torches, puis assis, en ornements pontificaux sur son siège épiscopal, joignant les mains, pendant que ses bourreaux lui partagent la tête avec une longue scie. De saint Ansebert. — Ansebert habitait près d'Évreux, sa ville natale, une maison isolée, où sa réputation de sainteté attirait tant de monde que l'évêque Didier en fut jaloux ; ce dernier alla trouver le solitaire et lui ordonna de monter à cheval et de le suivre. An- sebert s'y refusa d'abord, puis il obéit, mais à peine était-il sur sa monture qu'il fut renversé et que dans sa chute il s'ouvrit le ventre.