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590 LA REVUE LYONNAISE touche, avec le saint chrême,selon le rite, les croix de consécration peintes sur les parois de l'édifice. Il y a beaucoup de réalisme dans les figures,plus ou moins grimaçantes, des membres du clergé qui chantent groupés autour du prélat. Cette miniature, en grisaille, est, comme la précédente, d'une main moins habile que les autres. A la suite de ce chapitre, commencent les légendes des Festes nouvelles qui se trouvent seulement dans la traduction de l'ouvrage de Jacques de Voraginepar Jean de Vignay. De saint Syméon. — Ce saint personnage, né à Antioche, gar- dait, dans son enfance, les troupeaux de son père, quand un sage vieillard l'instruisit dans la foi chrétienne. Il entra dans un mo- nastère, où il remplit les fonctions les plus pénibles. Mais les aus- térités du cloître ne suffisant pas à son ardeur ascétique, il se serra le corps avec une corde et se meurtrit tellement que les vers se mirent dans ses plaies, et quand ces vers tombaient par terre, il les remettait sur ses blessures en leur disant: Mangies ce que Dieu vous a donne. Il quitta ce couvent et alla en fonder un autre dans un désert, où un roi sarrazin, nommé Basilique, attiré par sa ré- putation de sainteté vint le visiter. La miniature représente ce roi, agenouillé devant Syméon et portant à ses yeux un des vers tombés des ulcères du saint. La légende rapporte que ce vers se changea en une perle de la plus grande beauté. De la Conception de la glorieuse vierge Marie. — Rencontre de saint Joachim et de sainte Anne à la porte dorée; au fond, Joa- chim dans les champs, au milieu des troupeaux, voit l'ange qui lui annonce qu'il sera père. De saint Aignen. — Saint Aignan, évêque d'Orléans, et saint Nicaise, archevêque de Reims, sont figurés au moment de leur dé- collation; d'autres personnages, aussi décorés du nimbe, subissent le même supplice que les saints évêques ; un rayon d'or descend du ciel sur les martyrs. Lystoire de saint Mor. — La légende rapporte les divers mi- racles de saint Maur ; dans la miniature, le disciple de saint Benoît est représenté guérissant, par l'imposition de son étole, un enfant muet et boiteux qui lui est présenté par sa mère. Cy commence lystoire de saint Fuscien. — Les diacres Fuscien et Victorien sont décapités ; ils emportent leurs têtes.