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                   BIBLIOGRAPHIE


     REGISTRES CONSULAIRES DE LA VILLE DE LYON, ou Recueil des
      délibérations du Conseil de la commune de 1416 à U22, publiés d'après les
      procès-verbaux originaux, par M .-G. GDIGUE, archiviste en chef du départe-
      ment du Rhône et de la ville de Lyon. — Tome 1 e r , Lyon, in-4° cartonné.
       Aug. Brun, libraire. P r i x : 20 fr.

   Pendant que la Société de topographie historique de Lyon s'occupait de la
 publication de la Description, que le géographe, Nicolas de Nicolay, nous a laissée
de notre ville et des deux anciennes provinces du Lyonnais et du Beaujolais, la So-
ciété littéraire, historique et archéologique préparait, de son côté, par les soins
de M. Guigue, celle du premier volume de nos Registres Consulaires.
    Ce volume, qu'avait précédé, en 1876, le Cartulaire municipal de la ville
de Lyon, plus connu sous le nom de Carlulaire de Villeneuve, renferme seu-
 lement les délibérations de sept années (1416 à 1422). Mais ces délibérations
 sont les plus anciennes que possèdent nos archives, et elles suffisent pour nous
 révéler l'intérêt immense que présentent ces anciens procès-verbaux des réu-
 nions du Consulat lyonnais.
    C'est là, en effet, que l'on peut suivre, jour par jour, tous les événements qui
 constituent la véritable histoire de la cité, et qui nous révèlent trop souvent la
 part que prit notre ville aux malheurs, qui accablaient la France à cette époque.
,Nous sommes au lendemain d'Azincourt et c'est le moment où le roi de France,
 devenu fou, est au pouvoir des Anglais, qui lui imposent le honteux traité de
 Troyes, pendant que le Dauphin, qui devait être Charles VII, vit en fugitif dans
 son propre royaume, en faisant appel au dévouement de tous ceux qui étaient
 fidèles au roi légitime.
    Dans cette période désastreuse, Lyon ne fit point défaut à l'œuvre patriotique,
 à laquelle s'attache le souvenir légendaire de Jeanne d'Arc. On sent, en lisant nos
 délibérations consulaires, combien était grande la crainte qui planait sur tout le
 pays : les remparts en ruine sont reconstruits, tous les citoyens armés et les
 ressources de la ville consacrées à la fois à sa défense et au triomphe de la cause
 nationale. Tout cela se fit sans bruit et sans éclat et avec le calme que donne la
 conscience d'un grand devoir accompli et que possèdent seuls les vrais hommes
 d'Etat. On ne peut vraiment se refuser d'admirer le sens pratique et la haute