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FBLIBRIGE 409 Courouno soun front blanc de milo rebat d'or, Couronne son front blanc de mille reflets d'or. — Brûle sa poitrine Cremo soun pies d'amour, de gau o d'estrambord ! d'amour,dejoie et d'enthousiasme! Longo-mai enlusis son auto pouësio Longtemps encore illumine sa haute poésie — Pour éblouir tou- Pèr sempre embarlugà Clapas, Arle e Marsiho ! jours Montpellier,Arles etMarseillo Empuro dins soun cor de nouvèllis ardour, Attire dans son cœur des ardeurs nouvelles, — Fais-le roi des ardents, Fai-lou rèi di fenat, di fou, di troubadour! des fous, des troubadours! Boufo ie chasque jour quand ta courso aeoumenço Souffle-lui tous les jours lorsque commence ta course, deschantsporr Decant pèr Lengadô, Gatalougno, Prouvènço! Languedoc, Catalogne, Provence. Elargo-ie sons fin, Soubeiran-Magistrau, Et donne-lui sans fin. souverain- maître,— Le renom qu'ont eu Sha- Lourenoum qu'an agu Shakespeai e,Hugo,Mistrau ! kespeare, Hugo, Mistral '. Mounl-Pelié, 31 de Desèmbro 1883 P. CHASSAHY. Le 17 avril, le Conseil d'administration de la Revue du Monde Latin offrait, au Cabaret du Lion d'or, un grand banquet à la Presse et aux diplomates de son Comité. Aux côtés du baron de Tourtoulon, fondateur du recueil, se tenaient Mistral, le général Osmond, MM. Torres-Caïcedo, Odobesco, Psichari, Paul Arène, Aug. Marcade, Mendès, et autres notabilités de la diplomatie étrangère et de la littérature. Le poète de Mireille, les toasts finis, charma l'assistance jusqu'à l'en- thousiasme avec une exquise improvisation française, et sa chanson du Bastimen que nous donnons ici. Elle est à la fois populaire et artistique, comme toutes le s œuvres lyriques de Mistral. Par son christianisme pur de tout alliage et son profond amour du peuple, il est le démocrate idéal. C'est qu'il se sent peuple lui-même et prédestiné à une œuvre de peuple !.. Le Bastimen a déjà passé par toutes les bouches, en Provence. C'est la chanson des rouliors de mer, du cabotage aux blanches voiles Le bâtiment s'en va, doucement balancé par la brise des mers latines... Et le poète a pour nous le dépeindre cette sereine simplicité digne d'un Virgile ou d'un Goethe qui le place au plus haut rang des poètes contemporains. — Ajoutons que la mélodie, si bien rythmée sur la lenteur des strophes, fut composée par Castil-Blaze et lui en 1858. S=«r:r=zjr=:== fc=p=fi ÉÉÉÈËÉ— a *— Lou bas - ti - men vôn de Mai - or - co E mé d'à - dh^-=MTz-5=.-== -*=3=*r.=|t: El 3 e = q t r a S = jtczr:fc;=|^rfc»: I1Ë3 » range un c a r - g a - men An cou-rou - na de ver - di tor - co L'Au-bre mes - tre doit bas men U - rous men Yen de Mai • dt=* -*== or - co EpEEgEEÉEE Lou bas - ti men I,o \ bas - ti ^m