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306 LA REVUE LYONNAISE
Sèmpre, sèmpre liflour
Glafiran li ribas que lou rivet arroso
De sa lindo frescour ; —
E l'ardènto alauveto
Fin-qii'à la fin dôu tèms cautara sa cansoun
A l'aubo belugueto ; —
E la mar tremouleto
Gounflara soun grand pitre à la lu no eilamount
Sens cesso, ni pauseto; —
E sens cesso, l'Amour
Ramplira l'univers de bèlli Reneissènço
E de sià vi sentour ; —
E toujour, e toujour,
Lou Bèl-Age divin, l'enflamado JOUVÈNÇO
Boufara sis ardour !
il
0 JOUVÈNÇO! 0 JOUVÈNÇO !
Bello Benedicioun!
0 sorgo de valèuço !
Raisso d'espiracioun !
Tu tant douço pèr dire, e tant forto pèr faire;
En toun amo l'audà ci, en toun cor la cansoun ;
Courouso, encantarello, ardènto, de bon aire;
Un délice à l'aurilio, uno joio au vistoun :
Quand point le jour; — Éternellement, éternellement, les fleurs — Cribleront les
rives que le ruisseau arrose — De sa fraîcheur limpide; —Et l'ardente alouette —
Jusqu'à la fin des siècles chantera sa chanson — A l'aube étincelanle ; — Et la mer
tremblotante — Gonflera sa grande poilrine jusqu'à la lune au haut du ciel, — Sans
cesse et sans pause; — Et sans cesse l'amour — Remplira l'univers de belles Renais
sauces — Et de suaves parfums; — Et toujours, et toujours, — Le divin Bel-Age,
l'ardente Jouvence — Soufflera ses ardeurs !
II
0 Jouvence! ô Jouvence! — Belle béndiction! — 0 source de vaillance ! — Averse
d'inspiration. — Toi, si douce dans tes paroles, et si forte dans tes actions ; — Dans
ton âme audace, ofc dans ton cœur chanson ; — Brillante enchanteresse, ardente, dé-
bonnaire, — Délice de l'oreille, et plaisir du regard : — Toi qui portes des ailes aux