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PHONETIQUE, VOYELLES TONIQUES 207
De même, et par conséquent dans le suffixe ÀCUM, AGUS :
Athanacum = Aincty; Brenacus= le Barnay ; Bessenacus = Bessenay.
Il en a été de même par exception pour le suffixe I ACUM, I AGUS
dans les mots suivants :
Prisciniacum = Brignai(s) ; Salsiacus = Sarcey ;
Cassiliaeum = Chasselay; Carniacus — Charnat/.
Poloniacum = Pollionaj/ ;
12. Mais le suffixe IAGUM, IAGUS donne communément Y en
lyonnais par la résolution de la triphtongue iai, iei 4 (à l'origine
toutes les lettres se prononçaient) en I :
Ireniacum = Irigm/ ; Thiziacum = Thizy ;
Albiniacum = Albignî/ ; Sessiacum = Chess?/ ;
Milleriacum = Millery ; Vimiacum = Vimy ;
Ovilliacum = Ouilb/; Salviniacum = Salvagny;
Maximiacum — Messim?/ ; Saviniacum = Savigny.
Remarque 1. Dans Tasiacus = Theizé, Dionysiacum = Denic^, la transfor-
mation est demeurée incomplète.
2. Dans leDauphiné et le Bugey, IAGUM, IAGUS ont donné ieu, ieux (Lati-
niacus = Lagniew ; Ambariacus = Ambériew ; Quintiacum = Quinciewx, etc.),
probablement par la cbute du c. La forme dauphinoise se retrouve en lyonnais
dans :
Amberiacum = Ambériewx; Floriaeus = Fleuriewx.
Conà nacwca = Conà rieu ;
I N F I N I T I F S EN ARE
On a vu (N° 1), que A tonique libre = 0 : aima, chanta. Toutefois
des influences, dont il a été parlé plus haut, ont modifié cette loi
dans un grand nombre de cas, et l'on a alors un infinitif en I. C'est
ce que nous allons étudier, en'exposant d'abord tous les cas où
l'infinitif est en 0 ; puis tous ceux ou il est en I.
/^
1 3 . A R E = 0 , 1° quand il est jprècède d'une dentale (t, d) non
précédée elle-même d'une g u t t u r a l e , soit que la dentale tombe,
soit qu'elle persiste en patois :
4
On verra, à l'étude des consonnes, que c = yotte; d'où iacum = 'iai.