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284 LA REVUE LYONNAISE dessins, à la plume, de blasons qu'il a fait graver ensuite et inter- caler dans le texte imprimé. A la suite de ce Traité sur le Blazon, viennent ceux sur les Emblesmes, divisé en neuf chapitres; sur les Inscriptions en huit chapitres, sur les Pompes savantes, les Entrées des Princes, les Pompes funèbres, les Pompes des collèges, les Règles du Ballet. En écrivant, plus tard et successivement, ces divers Trai - tés, il n'a fait que suivre exactement les règles qu'il s'était posées dans le manuscrit dont il s'agit ici. Je ne parlerai pas de ces diverses et nombreuses publications. M. Pernetti, M. Allut, puis M. Renard et le R . - P . Sommervogel en ont donné la liste aussi complète que possible. Ont-ils connu le manuscrit dont je m'occupe ici ; je ne le présume pas; il n'y en a pas trace dans leur notes, et M. Allut qui s'est occupé avec tant de soins des ouvrages du P . Menestrier demeurés manuscrits n'eût pas manqué de le porter sur la liste qu'il donne des ouvrages du célèbre jésuite, et qui n'ont pas été imprimés jusqu'à présent. Ces manuscrits sont au nombre de neuf. M. Allut en a donné la liste. Toutefois, ce plan que s'était fait, en.1658, le P. Menestrier n'est pas le seul qu'il se soit tracé. En 1673, il le reprit pour l'amplifier encore et, cette fois, il en fit part au public en le donnant dans l'avertissement qu'il mit en tête de ses Recherches sur le Blason, seconde partie de l'Usage des armoiries, Paris,Michallet, 1673. Dans ce nouveau programme il donna la division du grand ouvrage qu'il avait rêvé d'entreprendre et dans lequel il embrassait en quelque sorte l'universalité des connaissances humaines. M. Allut a reproduit ce plan dans son excellent ouvrage sur le P . Menestrier (p. 62 à 73) ; je ne le donnerai donc pas, mais je lui emprunterai les justes réflexions que cette œuvre lui a suggérées, et qui s'ap- pliquent très bien aussi au manuscrit dont je m'occupe ici. « Tel est, dit-il, le plan général d'enseignement que le P. Menestrier avait préparé dans son vaste cerveau et qui fut toute sa vie l'objet de ses méditations et de ses études. Ce plan gigantesque embrassait le monde entier et tous les temps. Tout ce qui pouvait augmenter les connaissances de l'homme, l'instruire en l'amusant, régler les sens, éclairer l'intelligence, polir les mœurs, élever l'âme vers le Créateur de toutes choses et inspirer l'amour du vrai, était du