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282 LA R E V U E LYONNAISE l'imprimeur, lorsque le digne président, M. Baudrier, a eu la gra- cieuse attention de me communiquer un manuscrit du P . Menestrier, complètement inconnu jusqu'à ce jour, et qu'il Tient d'avoir la bonne fortune de découvrir dans je ne sais quelles mains et après quelles vicissitudes. En me prêtant ce trésor littéraire lyonnais, M. Baudrier m'a autorisé à en parler, et j'aime à espérer qu'il voudra bien, un jour, en publier le texte, pour compléter la série des œuvres imprimées du célèbre bibliothécaire du grand collège de la Trinité. Ce manuscrit, d'une bonne conservation, forme un volume de 306 pages, petit in-quarto (20 cent, s/15), en bon p a - pier, relié en parchemin jauni par le temps. Sur le plat de la cou- verture on lit, il est vrai, ces lignes écrites à l'encre : Manuscrits du P. Menestrier, jésuite, auteur de Y Histoire consulaire de 1 Lyon , mais ce titre est inexact, comme je le dirai plus loin, et ce volume a dû primitivement en porter un autre, car il est à présumer qu'on eu a arraché deux feuillets qui précédaient la préface, et sur l'un de ces feuillets, dont le premier servait de garde, a dû se trou- ver le vrai titre du livre, et, probablement, la date de sa confection. Quant au nom de l'auteur du manuscrit, il ne saurait, un instant, faire l'objet d'un doute et par l'écriture et par le contenu de l'ou- vrage. Cette écriture nette, bien formée et très lisible, est celle du P . Menestrier, écriture bien connue de tous les bibliophiles, et en la comparant moi-même avec celle des manuscrits qui nous restent encore du célèbre jésuite, j'ai acquis aussi la conviction que c'est bien sa plume qui a tracé la majeure partie du manuscrit, c'est-à - dire les pages de 1 à 71 ; puis on remarque qu'une autre main, moins exercée, a écrit les pages de 71 à 200, et enfin que le P. Metiestrier a fait le reste du volume, depuis la page 200... jusqu'à la fin. Quant au contenu du volume, il ne se compose pas de manus- crits (au pluriel), comme le dit par erreur la note mise sur la cou- verture et sur le dos, mais d'un seul, et même peut-être du premier de tous les manuscrits dus à la féconde plume du P. Menestrier. 1 On lit aussi sur la couverture ces lignes de la même écriture que le litre : «Je l'ai acheté dane la rue Laiuerie à Lyon après le décès de M. Bourcier; Signé: J. Cl. — puis un nom propre illisible. — Quel éiait ce M. Bourcier? sans doute un bi- bliophile, car son ex libris est imprimé sur le verso de la couverture.