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224 LA REVUE LYONNAISE tableaux de Mrao Puyroche, et on peut ajouter, du Salon de 1884. MM. MÉDARD et GARNIER me paraissent se reposer un peu sur leurs lauriers passés. Les fleurs et fruits de M. Médard, entre autres (370), sont très délicatement peints, mais vraisemblable" ment d'après des reproductions en cire d'une grande vérité. Si M. LEMAIRE avait pu dégager ses pivoines (342) du voile trop mélancolique qui les couvre, comme agencement, composition,fac ture, cela eût été un des bons tableaux de fleurs de l'Exposition. Ce n'est certes pas M. GHAPOTON qui l'aurait emporté sur M. Lemaire sans la vinosité de couleur du tableau de ce dernier. Mais cette gigantesque plante de tabac (120), bien peinte du reste, est-elle bien constitutive d'un tableau de fleurs ? Bonne étude d'a- telier, motif de décoration dans la villa d'un espagnol enrichi par le commerce des Flor de Habana, mais l'auteur a pris évidem- ment la dimension pour la grandeur. Un tout petit tableau est celui de M. JEANNIN ; mais quel brio, quelle coloration puissante l'auteur a su mettre dans sa Corbeille de Fleurs (304) ! Le dessin s'en tire comme il peut, mais la cou- leur en est splendide. Bien plus serrée d'exéculion,quoiqu'offrant moins de fantaisie, est la grande et brillante aquarelle de M. Rivoire (493). Cet ar- tiste semble avoir emprunté aux Anglais, jusqu'à ces dernières années nos maîtres en water colour, l'intensité extraordinaire qu'il a su donner à son coloris. Mentionnons encore M. LAYS, avec deux tableaux qui ne sont point sans valeur, mais où l'harmonie est quelquefois en fuite, M. BRUYAS avec un Cep de vigne sur un mur florentin ou lyon- nais, chargé de raisins appétissants, M. CORPET, Roses près d'une s ouree, M. JANCE avec d'estimables Pivoines, et un bouquet de Roses et de seringat,M.. LACHAPELLE, avec un Panier, tombant, plutôt que renversé, de brillantes Giroflées. La composition de M. HILLEMACHER, la Mort de Julien de Médicis (282), est une page de cette dramatique histoire de Flo- rence féconde en sanglants épisodes. Les qualités correctes et consciencieuses de cet artiste, son faire habile et précis, se retrou- vent dans ce tableau vraiment trop lugubre. A genoux devant