Revue lyonnaise » n°7 ( 1884 ) » pp.153

           HUMBLE ESSAI DE PHONÉTIQUE LYONNAISE                                    153

   Nous appellerons voyelle variable celle qui est suivie des grou-
pes CR, GR, PL, RL,OU d'un groupe dont l'un des éléments est un
yolle, expression que nous expliquerons plus loin.
   Nous appellerons voyelle entravée celle qui est suivie de deux
consonnes autres que les groupes ci-dessus mentionnés '.
   Bien noter que, pour être entravée, ou en position, comme on
disait naguère, la voyelle ne perd pas son caractère propre        de
longue ou de brève, quoiqu'en disent les traités de prosodie latine.
C'est la syllabe qui devient longue en prosodie, mais la voyelle en
position peut avoir des destinées différentes, selon qu'elle est lon-
gue ou brève par nature.


                                           k




   Occupons-nous maintenant de l'étude des

                      VOYELLES LYONNAISES

   Elles sont les mêmes qu'en français :

                                          A
   1° A égale a dans mare; 2° A égale â dans dme.

                                          E
  1° E muet égale e dans manne ; 2° E, appelé e fermé par les
grammairiens, égale è dans vérité ; 3° E, dit e ouvert, égale è dans
même ; 4° E égale è dans sévère.

                                          I
   I égaler dans ici.
                                          O
  1° O très bref égale o dans cotte, motte. Cet o n'a pas de
marque particulière, mais sa prononciation est communément in-

   i Cette division et ces dénominations sont celles adoptées par M. Gaston Paris dans
un travail, qui est un chef-d'œuvre d'érudition, de clarté et de critique, sur O dit o
fermé (Romania, t. X, nos 37, 38).