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ET DANS LE TEMPS. 511 se pose comme ce centre d'unité auquel les lois universelles doivent aboutir : Révolte ; faisant tout céder à soi, il veut que l'être entier concourt à sa jouissance exclusive, et tente, par un acte, de posséder la félicité de Dieu malgré lui : Viol ; ne reculant pas devant l'emploi d'un moyen pour dérober la félicité à celui qui, par amour, lui a donné l'être en vue de celte félicité, il attente à la sainteté de son créateur : Parri- cide. El ainsi, par l'égoïsme, l'envie et la haine, il commet l'acte de l'orgueil qui est tout à la fois un acte de révolte, de viol et de parricide sur Dieu. L'égoïsme, l'envie et la haine, la révolte, le viol et le par- ricide, voilà le dénombrement de l'orgueil. L'égoïsme, l'envie et la haine sont les trois mobiles ; la révolte, le viol et le parricide sont les trois fails. Car, si l'homme n'eut pas fait parler dans son cœur la voix de l'égoïsme, de l'envie et de la haine, il n'eût pas songé à exister de lui-même pour se conserver tout seul et trouver en soi son bonheur indépendamment de Dieu. S'il n'avait point été enflammé par l'égoïsme, l'envie et la haine, il se serait senti doux, faible et dans un grand besoin d'amour. L'orgueil, c'est, croyant qu'on peut faire tout seul son bon- heur, avoir assez d'égoïsme pour y penser, assez d'envie pour le vouloir, assez de haine pour le tenter. Je terminerai. L'ignoble cupidité de l'égoïsme, l'odieux instinct qui produit le viol, la noire perversité qui arme le parricide, voila, d'après une analyse, exacte, de quels élé- ments se compose l'orgueil, voilà les trois mobiles, ô homme ! qui, réveillant dans ton sein l'instinct de l'être à l'&sséilé, t'ont précipité dans ta chute. Dis, maintenant, si ta bassesse égala ta grandeur! Quelle incompréhensible chose que cet usage qu'a fait de l'être celui qui sortait à peine du néant ! Ah ! combien cela