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94 NÉCROLOGIE. tira qu'à vingt-cinq exemplaires destinés à ses amis. Ce sont des vues rapportées de ses courses d'artiste. La I r e , et sans con- tredit la meilleure qu'il ait produite, représente un moulin pris à Tenay. On dirait une gravure de Boissieu. La II, la III, la VIe sont encore empruntons aux paysages du Bugey. La IVe est une vue du Rhin. La VIIIe reproduit le pittorresque torrent qui court au pied de sa demeure, dont on voit surgir le faîte à travers le feuil- lage. Ces planches, remarquables par une grande finesse d'exécution, ont été faites après les premiers travaux qu'il entreprit en ce genre pour Lyon ancien et moderne; elles montrent les rapides progrès de leur auteur dans celle voie nouvelle où il eût obtenu de vérilables succès. La variété des productions de Leymarie atteste ses nombreuses connaissances. Tout en ayant le sentiment de sa valeur, il était simple et modeste, ne parlait jamais de lui, et ne fit jamais une dé- VArlen Province, dans son tome IV, p. 57-117, a donné de cet artiste des Promenades archéologiques et pittoresques dans le Midi de la Fiance : Valence, Crest, Die et le val Croissant ; de plus trois eaux fortes : Baumes du Paradis; —Pont enRoyant; —Vallée du Guiers-Mort (Grande-Chartreuse); et deux lithographies : Tour de la cathédrale de Valence (Drôme.) — Abside de la cathédrale de Valence (idem.) Outre de nombreux dessins sur bois et trente gravures sur cuivre , M. Leymarie donna à Lyon ancien et moderne les plus intéressants chapitres de ce livre. Ce sont les notices sur les Aqueducs, sur l'église d'Ainarj, celle de Saint-Nizier, et de Saint-Jeun surtout. Pour l'Album du Lyonnais, Leymarie écrivit les notices sur Belleville, Châtillon-d'Azergue, Francheville, Dardilly et les étangs de Lavorre; il en composa les lithographies, ainsi qu'un magnifique alphabet roman. La lettre est jetée sur un édifice de l'époque romane, appartenant à l'ancienne province du Lyonnais, et chaque lettre est l'initiale de l'endroit où se trouve ce monu- ment. Ou a encore de Leymarie une histoire manuscrite de^Saint-Rambert en Bugey, adressée à la Société royale d'émulation de l'Ain, et un mémoire envoyé au ministre. Ce travail lui valut le titre d'Inspecteur des monuments historiques.