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30 DU MORCELLEMENT. unes ont été agitées dans les législatures précédentes, les au- tres ont été étudiées par les Conseils généraux et discutées par la presse; toutes appellent encore l'examen et la discus- sion jusqu'à ce qu'elles soient enfin converties en loi. Il se- rait trop regrettable qu'elles ne fussent plus à l'ordre du jour ! Lié à ces questions par des corrélations différentes, le mor- cellement impose les deux principales réformes dans la lé- gislation rurale, et comme il est un obstacle aux améliora- tions, il nécessite des dispositions législatives pour en réaliser le bienfait. Ces rapports que nous avons à préciser nous conduisent donc à l'appréciation sommaire de ces questions. L'abolition de la vaine pâture et la réorganisation des gar- des champêtres sont les deux principales réformes. VAINE PATURE. Depuis que la vaine pâture a été l'objet de trois propo- sitions à la Chambre des Députés, loin d'être effacée par le perfectionnement de l'agriculture, comme on a pu l'espérer, elle a rendu impraticable ce perfectionnement dans toutes les communes morcelées qui suivent encore l'ancienne routine de l'assolement triennal. Nous croyons avoir démontré, dans une notice insérée au Journal d'Agriculture de l'Ain (n° 5 et 6 de mai et juin), que les cultivateurs, dans ces communes, sont astreints à l'assole- ment triennal par l'exercice de la vaine pâture et le morcel- lement réunis, alors même qu'ils font des efforts pour changer cet ordre de choses misérable, par l'essai des bonnes mé- thodes. En effet, dans ces contrées morcelées et d'assolement irien-