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                LiiS RELIGIEUSES DES DKUX AMANTS.           147

P. de Colonia (1), et à laquelle on peut, avec quelque droit,
se rattacher. Ces deux écrivains prétendent que le petit édi-
fice dont il s'agit était le tombeau d'un frère et d'une sœur,
qni portaient le nom d'Amandus, d'où l'on aura fait Amands,
et ensuite Amants, par altération d'orthographe.
                                 D.       M.
                    ET       MEMORIAE          AETER
                    NAE         OLIAE     TRIBVTAE
                    FEMINAE                SANCTIS
                    SIMAE               ARVESCIVS
                    AMANDVS                FRATER
                    SORORI              KARISSIMAE
                    SIBIQVE              AMANTISSI
                    M A E P . C. ET SVB ASCIA
                                DEDICAVIT.
   La première raison qui détermine nos deux auteurs, c'est
que le frère s'appelant Amandus, la sœur, par conséquent,
s'appelait de môme.
   La seconde raison, c'est que l'épitaphe fut trouvée au fau-
bourg de Vaise, assez près de l'endroit où était le tombeau.
   La troisième, c'est que le style de l'inscription et celui de
l'architecture du tombeau semblent être de la même époque.
Ces mots : Sibique amantissimce ne sont certainement pas du
siècle d'Auguste, quoique chez les Romains, du reste. les
épitaphes ne fussent pas toujours écrites dans le meilleur style,
non plus que chez nous ; mais on voit que nous parlons ici
d'un monument qui avait été soigné. L'inscription était sur
marbre, et, en 1730, on la voyait dans la maison de campa-
gne de Brossetle, probablement à Vaise.

  ( i ) Hisl. LUI., tom. I, p . 5189.