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EN ALLEMAGNE. 131 quelquefois placé. Mais, d'un autre côté, dans plus d'un pas- sage, le même savant profite du caractère amphibologique de la dialectique hégélienne, et semble attacher une haute impor- tance à des idées directement opposées à celles que nous ve- nons de mettre en relief. Dans maint endroit surtout, il combat le déterminisme, et proclame avec force non pas, il est vrai, la personnalité, mais la transcendance de la Divinité. Voilà pourquoi on le place avec le plus de raison dans le centre hégélien. Depuis trois ans, Vatke n'a fait paraître aucun ouvrage. Tout ce que nous venons de dire caractérise donc, rigoureu- sement parlant, non la position actuelle de cet auteur, mais celle qu'il a prise dans sa dernière publication. Dans les temps les plus récents, Valke s'est rapproché, dit-on, de la droite hégélienne ; il menace même, à eu croire des bruits assez accrédités, de se séparer complètement des partisans de l'idéalisme logique. Nous ne savons là -dessus rien de certain. Une revue périodique qu'il a voulu publier tout récemment de concert avec Hotho et les deux Benary aurait pu nous instruire là -dessus; mais elle n'a pas vu le jour par suite d'un ordre ministériel. Ce n'est donc que lorsque Vatke fera paraître la métaphysique qu'il écrit en ce moment, que l'on aura des données suffisantes pour juger si l'école de Hegel est destinée à perdre cet adhérent. Succéder à un homme de génie, c'est accepter un héritage qui, pour être glorieux, n'est pas sans danger. C'est ce dont a fait l'expérience un savant hégélien qui, sans doute, serait plus généralement regardé comme distingué, s'il n'avait pas eu le périlleux honneur de monter dans la chaire de Hegel à Berlin, et de se trouver ainsi sans cesse sous le poids d'un pa- rallèle qui devait nécessairement être défavorable au disciple. Auteur d'une Introduction à la Philosophie, d'un opuscule latin qui revendique le caractère chrétien à la véritable phi-