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MOLIÉRIANA. QUELQUES VERS DE MOLIÈRE ABSENTS DE SES OEUVRES COMPLÈTES. I. Voici quelques vers de Molière peu connus, et qui ont de quoi le faire montrer au doigt par tous les fanatiques d'in- crédulité. Il les avait écrits lui-même au bas d'une estampe qui représentait la Confrérie de Vesclavage de Notre-Dame de la Charité, établie par S. S. Alexandre VII, dans l'église des Religieux delà Charité, l'an 1665. Quant aux vers, com- me il faut citer les pièces à l'appui du procès, on peut les voir dans le premier volume de l'œuvre de Chauveau, au cabinet des estampes de la Bibliothèque Royale. Brisez les tristes fers du honteux esclavage, Où vous tient du péché le commerce odieux, Et venez recevoir le glorieux servage Que vous tendent les mains de la reine des cieux. L'un sur vous à vos sens donne pleine victoire ; L'autre sur vos désirs vous fait régner en rois ; L'un vous tire aux enfers, et l'autre dans la gloire. Hélas ! peut-on, mortels, balancer sur le choix? Cette stance dans laquelle respire la foi d'un catholique, est signée du nom du poète. Par la sévérité de sa forme et