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KX ADÉOJDAX FAIVRE. 183 état de lui ouvrir ma porte, lorsqu'elle y viendra frapper. « J'ai, je crois, assez bien usé, et non abusé de la permis- sion de Mme ma mère. Adieu, mon cher enfant, prie pour ton vieux père, offre pour lui au bon Dieu quelques-unes de les peines. » M. Faivre mourut le 21 octobre dernier, après une maladie d'un mois, et avec tout le calme philosophique d'un sage, la résignation d'un chrétien qui n'avait cessé d'aimer et d'observer cette religion qu'il prenait à tâche de glorifier et de défendre dans ses écrits. Ce que M. Faivre savait le mieux, c'était la langue grecque; il reste de lui, outre ses traductions, deux ou trois volumes de prières extraites de la Bible et des Pères de l'Eglise. Ces volumes, rédigés avec un soin pieux, soit pour l'au- teur, soit pour ses fils, et écrits très nettement, attestent les goûts studieux et la foi profonde de M. Faivre. 11 écrivit dans divers journaux, et, ces dernières années spécialement, Y Institut catholique (recueil mensuel publié à Lyon) reçut de lui deux ou trois chapitres d'une version des Récognitions de saint Clément, ainsi que les premières pages d'un travail sur la valeur mystique des nombres. Un des enfants de M. Faivre, le docteur Adéodat, mort avant son père, doit ici prendre place à côté de lui. Il était né à Besançon, le 17 mars 1795, et annonça dès ses premières années d'heureuses dispositions qui furent soi- gneusement cultivées par son père, bien digne d'être à tous égards son unique maître. A l'âge de quatorze ans, après deux années de philosophie, il commença ses études de mé- decine dans sa ville natale, et remporta tout d'abord sur des condisciples plus âgés et plus anciens que lui, le grand prix de l'Ecole. Les hôpitaux de Lyon, offrant plus de ressources à son amour pour la scieuce el des rivaux plus digues de son émulation, il prit rang bientôt parmi les élèves les plus dis-