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                                    IX.


  LES RELIGIEUSES DES DEUX AMANTS.

           (lle   MONASTÈRE DE S A I N T E - É L I S A B E T H ) .




   Le monastère de Sainte-Elisabeth de Bellecour était fort
nombreux, et ne pouvait contenir toutes les aspirantes qui se
présentaient pour y embrasser la vie religieuse. On songea
donc à fonder un second monastère. Le crédit que la Supé-
rieure du premier, la Mère Magdeleine-du-Sauveur, avait au-
près de Mgr. Camille de Neufville, auprès môme de la reine,
et les soins empressés de l'abbé de St-Just lui obtinrent faci-
lement les permissions nécessaires pour un établissement nou-
veau. Messieurs du Consulat firent preuve aussi de bon vou-
loir, et la révérende Mère choisit d'abord une maison à la
place de Colle, près des Pères Minimes. Elle sortit de Belle-
cour avec quatre ou cinq Religieuses, prépara dans une après-
dînée la maison et la chapelle avec les meubles et les orne-
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