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RECHERCHES HISTORIQUES SUR LA VILLE DE RIVE-DE-GIER, PAR J . - B . CHAMBEY-
RON, ARCHITECTE. RIVE-DE-GIER, CHEZ A. SABLIÈRE, LIBRAIBE. LYON, IMPR.
DE LÉON BOITF.L, I N - 8 0 DE XXV£-I.i8 TAOKS.
Ou croira difficilement qu'il soit possible de répandre un grand intérêt sur
un sujet aussi aride que l'histoire d'une petite ville, qui n'a pas joué un
grand rôle dans l'histoire. Ce n'est point ce qu'ont pensé M. Chambeyron,
et l'honorable Conseil municipal de Rive-de-Gier, qui, plus libéral et plus
patriote que les Conseils municipaux de beaucoup de grandes villes, lui a
généreusement alloué cent écus. Notre voisine, l'antique Vienne, avait aussi
trouvé le moyen de donner à l'auteur de Lucrèce un témoignage de bienveil-
lance, et, si peu qu'elle puisse faire, la bienveillance a son prix.
M. Chambeyron ne rencontre d'autres souvenirs de sa ville dans les temps
de la domination romaine, que les souvenirs donnés par les fouilles opérées
à différentes époques. Des restes d'antiquités, des lampes, des urnes, des mé-
dailles, des bronzes trouvés dans l'emplacement occupé aujourd'hui par
Rive-de-Gier, ou dans les environs, attestent certainement que ces lieux fu-
rent habilités sous les empereurs romains. L'auteur ne sort pas de ces simples
probabilités, et il fait sagement.
Arrivé au moyen-âge, c'est avec le secours des chartes qu'il donne une
rapide esquisse de l'histoire de Rive-de-Gier, qu'il nous montre, dans les pre-
mières années du XI e siècle, Girin de Sal aidant puissamment de ses deniers
à l'embellissement de l'Eglise Sainte-Marie et à l'achat d'un presbytère. Le
clocberétait donc élevé déjà ; le point de ralliement existait, et l'humble bourg
allait prendre de l'accroissement. Sur la fin du règne de Philippe-Auguste,
il avait murailles et fossés, et était devenu mi fief de l'Eglise de Lyon, de la