Revue du Lyonnais » série 1 - n°21 ( 1845 ) » pp.095

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marche obséquieuse pour forcer l'acquisition de ses œuvres. Il est à
regretter que le Musée lyonnais ne possède aucune toile de cet ar-
tiste consciencieux. Pful pourtant n'a plus fait dans l'intérêt de notre
ville; nul ne l'aimait avec plus d'amour et n'avait plus que lui le
sentiment de ses beautés. Espérons que le Conservateur de notre
Musée, lui qui apprécie tout le talent de Leymarie, engagera l'Ad-
ministration à acquérir une des productions de cet artiste, afin de
conserver sa mémoire au milieu de nous.
    Hippolyte Leymarie laisse de nombreux portefeuilles bien garnis
et quelques livres rares et curieux que se disputent déjà les amateurs.
Il lègue à ses amis un souvenir que rien n'obscurcit. Mais, hélas !
qui pourra consoler sa pauvre mère dont la douleur égale aujour-
d'hui le dévoûmentet l'active tendresse qu'elle eut toujours pour ce
fils chéri! Elle n'a plus pour la soutenir ici-bas que le souvenir
d'une mort vraiment digne d'un sage et d'un chrétien ; les regrets
unanimes qu'a fait naîire cette tombe ouverte trop tôt, et autour de
laquelle tout Saint-Rambert est venu se presser avec recueillement
et douleur; elle n'a plus, pour l'aidera vivre, que l'impuissante voix
de notre amitié et les soins affectueux d'une tendre sœur.

                                                Léon BOITEL.