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NÉCROLOGIE. HIPPOLYTE LEYMARIE. Avec l'année qui vient de finir, la Revue du Lyonnais a fait une grande perte et nous une plus grande encore. Notre collaborateur et ami, Hippolyte Leymarie est mort, à Saint-Rambert en Bugey, dans la nuit du 21 au 22 décembre. Il s'est éteint , à l'âge de 35 ans, sous l'influence incessante d'une maladie pulmonaire dont il portait les germes depuis dix années environ. Il est allé rejoindre cette jeune pléiade d'artistes de notre école, ses camarades, morts comme lui bien avant le temps, et qui restent l'objet de tous nos regrets : Alexandre Flachéron, Auguste Flandrin, Pétrus Perlet et Guindrand. Hippolyte Leymarie naquit le 9 novembre 1809, dans la maison n° 3 qui fait l'angle de la rue de la Gerbe et de la rue Saint-Charles, et qui appartenait alors à son père, honorable négociant. Il sentit naître sa vocation dès le collège, où il montra une rare aptitude pour le dessin, sous les intelligentes leçons d'un habile professeur, M. Trimolet. 11 fut admis bientôt à l'école de Saint-Pierre, où il étudia la fleur dans la classe de M. Berjon, car sa famille voulait en faire un dessinateur de fabrique. Il apprit, en effet, la théorie et passa six mois chez un fabricant. Dégoûté de ce premier essai, il déclara à ses parents qu'il desirait se livrer exclusivement à la peinture, et il entra chez notre paysagiste Guindrand, où il resta une année à peine. Depuis lors, il n'eut plus d'autre maître que la nature qu'il allait étudier et consulter sans cesse, tan- tôt devant les sites pittoresques du Dauphiné, de la Drôme ou du Bugey, tantôt dans nos environs si variés de ligne et d'aspect, et pour lesquels il avait une si grande prédilection. Aussi que d'excur- sions entreprises en compagnie de quelques camarades! Quelles bel-