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de France, le Trophœum Gallorum où se trouve un recueil des antiquités de
Lyon. Il y a là une liste de dix-neuf inscriptions que Champier avait copiées
lui-même dans les différents quartiers de Lyon, où il indique leur emplace-
ment. A ce petit traité viennent s'adjoindre deux autres, l'un sur la préémi-
nence de l'Eglise de Lyon, De ecclesiae lugdunensis prœeminentia, l'autre sur
les hommes célèbres lyonnais, De claris lugdunensibus. Cet ouvrage se rap-
proche beaucoup de celui de Pierre Sala sur les Antiquités de Lyon. Dans
son de triplici disciplina 1i la quatrième partie, qui traite de la morale,
comporte plusieurs études sur les origines et les louanges de Lyon 3 . Bien
qu'élucubrations sans grande valeur, ces opuscules préparaient son ouvrage
sur les antiquités de la ville de Lyon 3 qui lui valut d'être assez malmené
par les historiens des siècles suivants, surtout Menestrier 4. Mais Sympho-
rien Champier a un titre plus élevé à la reconnaissance des Lyonnais : il
fonda avec Claude de Bellièvre le premier Collège de la Trinité, où toute *
une pléiade d'érudits et de lettrés a contribué à l'éducation et à l'émancipa-
tion intellectuelles de plusieurs générations pendant tout le xvie siècle. Il y
eut là des maîtres hors de pair comme Barthélémy Aneau et Antoine Milieu.
 Ce dernier surtout nous intéresse, car il publia en 1545, chez S. Gryphe, un
 De primordiis clarissimce urbis Lugduni commentarius qui rappelle sous une
 forme plus littéraire ceux de Symphorien Champier et de Sala.
      Symphorien Champier a peut-être pris part à ces assemblées de lettrés
lyonnais, que l'on a à tort désignées sous le nom d'Académie. C'est grâce à
lui que nous connaissons la première existence, à Fourvière, de ces réu-
nions dans lesquelles plus tard les antiquaires lyonnais joueront un rôle
important. Champier en effet a publié, dans le De Quadruplici Vita, une
lettre en latin de 1506, que lui avait adressée Humbert Fournier, premier
président du parlement de Bourgogne, où il évoque avec art ce milieu char-


     1. Simphoriani Champerii de triplici disciplina cujus partes cunt : Philosophia naturalis, Medicina, Theo-
logia, Moralis philosophia ; Lyon, S. Vincent, 1508.
     3. De origine et commendatione civitatis lugdunensis et De Republica et civitatis lugdunensis laudibus. — Il
y a aussi une description de Lyon : Descriptio particularis vetustissime ac ubique famose civitatis lugdunensis
intus et extra.
     3. Cy commence ung petit livre de lantiquité, origine et noblesse, de la tresantique cité de Lyon ; Lyon, 1539.
     4. Dans les Divers caractères des ouvrages historiques, avec le plan d'une nouvelle histoire de Lyon ; Lyon,
J. et N. Deville, 1694.