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— 4°9 — l'épigraphe — 22 pages de 38 X24 centimètres, avec 4 figures coloriées, en marge du texte. Il ne renferme pas un seul mot autographe. Ces deux mémoires étaient accompagnés de billets cachetés qui ont été brûlés en séance académique du 22 août, avec les billets cachetés des autres manuscrits non couronnés. Le mémoire n° 5 est le seul qui ait été signalé et cité par Dumas et par tous les biographes de Marat, à qui d'ailleurs ces derniers hésitaient pres- que à l'attribuer. Didelot lui-même, qui l'a longuement examiné, s'expri- mait ainsi : « Il y a tout lieu de croire que ce travail est bien l'œuvre de Marat : l'identité de méthode et d'erreurs scientifiques, les qualités du style, la violence des attaques contre les théories newtoniennes, tout concourt à l'établir ». Et quelqu'un, peut-être Dumas, a écrit sur la page du titre : « Attribué à Marat (de triste mémoire !) » (sic). Le mémoire n° 6 n'a été, jusqu'ici, à ma connaissance, remarqué ou cité par aucun des biographes de Marat, qui, après tout, pouvaient bien l'ignorer ; cependant, n'est-il pas surprenant qu'aucun de ceux qui ont, avant moi, compulsé les archives de l'Académie de Lyon, ni Dumas, ni Didelot, etc., n'ait eu l'idée que ce manuscrit anti-newtonien pouvait être aussi de Marat, comme sa facture et son style en suscitaient le soupçon ? Au surplus, si Dumas, Raspail, Didelot, etc., etc., avaient pris la peine d'ouvrir le volume publié en 1788 par Marat sous le titre de Mémoires aca- démiques, ils y auraient trouvé, accompagné de considérations fielleuses et mensongères à l'adresse de l'Académie de Lyon, le texte complet des deux mémoires reproduits in extenso avec leurs titres exacts, leurs épigraphes, et leurs figures noires ou coloriées ! Il ne peut donc subsister le moindre doute ni la plus petite hésitation sur la paternité des deux manuscrits numéros 5 et 6. L'Académie, dans sa séance du 17 août 1786, adopta les conclusions du Rapport de MM. de Villers, de Castillon et Tissier, attribuant la mé- daille d'or de 300 livres au mémoire n° 4 dont l'auteur était M. Flaugergues fils, astronome et physicien à Viviers en Vivarais, et un accessit au mémoire n° 3, rédigé en latin, et dont l'auteur était M. Antoine Brugmans, profes- seur de philosophie et de mathématiques à Groningue, dans les Provinces- Unies. Dans ce rapport de 18 pages in-40, écrit tout entier de la main du