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   serait établi, après sa victoire du plateau des Dombes, si nous ajoutons foi à
   l'historien Rubys. Pour célébrer ses noces avec la Syrienne Julia, il aurait
   même construit un palais sur l'emplacement de l'Antiquaille.
         La meilleure preuve de l'existence de grandes demeures romaines nous
   est fournie par la mise à jour de monuments épigraphiques, de mosaïques
   et de canalisations. Nous savons qu'il existait des mosaïques à l'Antiquaille
  et qu'une d'elles est au Palais Saint-Pierre ; une autre, d'une surface consi-
  dérable, est visible encore à deux mètres de profondeur ; nous connaissons
  aussi les souterrains canalisant les eaux des aqueducs jusqu'à l'esplanade.
  où se trouvent ces traces de constructions. Une réserve d'eau de trente-
  cinq mètres de long sur quatre de large et cinq de hauteur est visible encore
  à l'entrée de la station des Minimes, sous le chemin de Fourvière ; elle
  devait alimenter la salle de bains de quatorze places, entourée de colonnes
  de marbre gris, découverte aussi à l'Antiquaille en 1820. Les fragments se
  trouvent sous les portiques du Palais Saint-Pierre, avec l'inscription com-
  mençant par ces mots : jfovi Depulsori (A Jupiter protecteur contre les
  calamités ».
        Il peut donc être admis qu'un, ou plusieurs empereurs, ont habité ces
 lieux, situés dans le plus bel emplacement de la ville romaine, à proximité
 de l'amphithéâtre et du Forum. Les larges terrasses qui dominent la plaine
 ont dû permettre d'y établir ces jardins de verdure et de marbre dont
 l'Italie a gardé la coutume.
        On ne peut pas .affirmer qu'aucun autre palais impérial n'exista avant
 ou après celui-ci. La plupart des souverains tenaient à honneur de se faire
 construire à Rome et dans les autres villes où ils séjournaient,une demeure
plus belle que celles de leurs prédécesseurs. L'empire était ainsi doté de
monuments publics de plus en plus grandioses. Il est fort possible qu'un
empereur ait occupé l'habitation très importante, découverte en 1913 et
 1914, par les fouilles de MM. Fabia et Germain de Montauzan, dans l'an-
cien couvent du Verbe-Incarné, rue du Juge-de-Paix ; là aussi furent trou-
vées des mosaïques et une réserve d'eau très considérable.
       Des trouvailles archéologiques permettent de faire la même supposi-
tion pour le couvent de la Visitation, la maison de l'Angélique du passage
Gay et l'ancien Grand-Séminaire ; mais aucune inscription, jpas plus que