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quement aussi ( ! !), d'un dioptre. C'était vraisemblablement un instrument
hypsométrique, dont l'arc de cercle gradué s'est perdu parce qu'il se trou-
vait à l'extrémité du bord, comme ce fut aussi le cas pour celui de l'instru-
ment décrit par J. Philoponos. De tels instruments, qui pouvaient servir à
découvrir la hauteur d'une étoile, furent appelés d'après leur utilité « astro-
labes », restriction faite de leur emploi d'autrefois et, justement pour cela,
ce nom fut employé par J. Philoponos, Abul Hassan et J. de Roïas pour les
astrolabes qu'ils ont décrits. Je crois que ce nom revient avec justice à
l'instrument trouvé à Antikythera.
      Quant à ce qui concerne le système de roues dentées, très difficile à
expliquer, sur lequel nous ne trouvons pas de renseignements et sur la
marche duquel nous ne pouvons pas nous faire une image certaine, à cause
de son état malheureux, je suppose que par les hauteurs des astres, trouvées
sans doute par les aiguilles qui recevaient leur mouvement par les roues
dentées, les heures étaient déterminées, et peut-être aussi la latitude géo-
graphique des lieux auxquels l'observation avait lieu. Cette détermination
était connue de très bonne heure et se faisait au moyen de la hauteur méri-
dienne du soleil. Je suppose même que l'azimut des astres observés fut
aussi découvert ; par le rapport du sillon de la quille du navire, alors que
l'on ne connaissait pas le compas, on trouvait la direction du sillage, comme
je pense bientôt l'exposer dans un autre traité.
      Je pense donc que, premièrement, la hauteur des astres fut trouvée
avec l'instrument que je nomme astrolabe, dans le sens large du mot, puis
celui-ci fut disposé suivant la saison, dont dépend la déclinaison des astres,
et la latitude des lieux de telle façon que conformément aux trois éléments,
la latitude, la hauteur et la saison, le système de roues dentées, au moment
de l'observation, mette en mouvement et règle le mouvement de certaines
aiguilles, qui probablement étaient analogues à celles de nos montres actuel-
les, et qu'elles indiquent l'heure de l'observation avec la plus grande préci-
sion, ainsi que le fait l'astrolabe habituel, et aussi l'azimut, et inversement
la latitude.
      L'adjonction des instructions à l'instrument est très bien établie, aussi-
tôt qu'il est question d'un semblable instrument qui, comme l'astrolabe
habituel, serait placé surtout d'après son emploi (prévu), tandis qu'elle