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     Nous avons terminé notre rapide évocation du passé de l'Antiquaille et
montré tout l'intérêt qui s'attache à ces souvenirs, riches en contrastes,
s'harmonisant si parfaitement avec le caractère lyonnais. Les siècles s'écou-
lent, changeant la physionomie des lieux, mais laissant néanmoins la trace
impérissable des êtres qui s'y sont succédés.
     D'abord orgueilleuse demeure romaine, l'Antiquaille disparaît dans la
nuit du moyen âge pour ressusciter en pleine Renaissance sous la forme
d'un gracieux logis. A l'exemple des Chazeaux, il devient ensuite le séjour de
femmes vouées à la méditation. Enfin, pour couronner leur noble destina-
tion, ces deux demeures renferment aujourd'hui d'autres femmes qui con-
sacrent leur existence au soulagement de la douleur.
     Une partie de notre histoire est gravée sur ces vieux murs ou l'on
conserve, comme au temps de Pierre Sala, le culte des Anticailles.

                                                           E. DELORE,