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A LYON. 451 « Au milieu de ses murs, on rencontre des prêtres et des Religieux de toutes les parties du monde, Arméniens, Grecs, Syriaques, Ethiopiens, Asiatiques, Américains. Ils viennent recueillir la parole sainte et la rapportent dans leurs na- tions qui la fécondent suivant leur génie ; elle est ainsi, comme la tête du genre humain, en communication avec tous ses mouvements. « Nous ne pousserons pas plus loin cet exposé de l'aspect physique et moral de Rome. Nous compléterons ce que nous avons à dire sur le monde italien el l'esprit qui lui appar- tient , lorsque nous parlerons des circonstances au milieu desquelles les différentes écoles ont pris naissance, el se sont développées. Mais on peut comprendre dès à présent de quelle sorte est l'influence que Rome exerce sur le génie des artistes. » Il nous serait aisé de détacher beaucoup de pages dans ce genre: ce sont autant de charmantes et fines peintures, comme cette soirée au retour de Tivoli, page 61. Nous ne quittons les excellentes Etudes de M. Antoine Fleury, que pour rencontrer encore l'Italie, grâce aux Etu- des sur les sources poétiques de f Italie, par M. Ozanam. On sait que M. Frédéric Ozanam, fils d'un honorable médecin de I ce nom, lequel mourut dans notre ville d'une manière si fâ- cheuse , il y a quelques années, occupe la chair de littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Paris. M, Ozanam, à qui l'on doit un livre sur Dante et la philosophie catholique au XIIIe siècle, revient ici à un de ces auteurs favoris, et re- cherche dans les Légendes des différents peuples, dans leurs! poèmes de tout genre, quels ont pu être les précurseurs el les inspirateurs d'Allighieri. Nous nous plaisons à reconnaître que M. Ozanam a trouvé beaucoup sur ce sujet, que son livre est riche en particularités littéraires, en détails curieux el piquants, mais nous croyons, enfinde compte, que Dante