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îlf Cp0Jt. . B>.rT- i l î l LES COLINETTES, IIIe MONASTÈRE DE SAINTE-ELISABETH. X. Au mois d'octobre de l'an 1648, des Missionnaires étaient allés prêcher à Verjon, terre seigneuriale du marquis de Co- ligny. Il se trouva dans l'auditoire un homme d'un cœur noble et généreux, plein d'amour de la vérité, de douceur, d'affabilité, de justice ; mais le point d'honneur, la magnifi- cence du train, Ja multitude des domestiques, Ja somptuosité de la table, la fréquence de ces inutiles visites dans lesquelles un certain monde s'évapore, étaient autant de liens qui em- pêchaient le gentilhomme de briser avec ce qu'il desirait de réformer dans sa conduite. Ce gentilhomme, qui portait un des plus illustres noms du royaume, c'était le marquis de Coligny. La parole des Missionnaires le rangea sans retour à la dignité de la vie chrétienne, et en fit un maître en qui